La France a mis en garde contre toute importation du conflit syrien sur le territoire libanais, alors que le département d’Etat américain s’est dit "très inquiet des violences" au Liban et d’une "réaction en chaîne à partir de la
Le Nord du Liban semble s'engoufrer dans le cycle infernal de la violence: en quatre jours, le bilan des morts est de 10 au total et 86 blessés, à l'heure où cet article a été rédigé.
Des combats ont fait jeudi matin un mort et deux blessés, à Tripoli, malgré un cessez-le-feu décrété mercredi après-midi après une réunion de notables de Tripoli et du déploiement de renforts militaires.
Ainsi, les tirs de feu se poursuivent entre les régions de Bab el-Tebbaneh et Jabal Mohsen ; des tirs de snipers et des missiles ont atteint certaines régions notamment le marché de blé.
Les éléments de l'armée ripostent à la source des tirs de feu et font circuler des patrouilles mécanisées.
L'autoroute internationale est ouverte dans les deux directions mais la majorité des institutions et des magasins de Tripoli sont fermés.
Une femme de la famille Chahine a également péri après avoir été touchée par une balle, a ajouté ANI citant le responsable médiatique du Parti Démocratique Arabe, Abdellatif Saleh, qui a assuré que son parti "respecte le cessez-le-feu" et que "l'armée est déployée à Jabal Mohsen en l'absence de toute présence armée".
Des unités de l'armée libanaise ont commencé leur déploiement dans la zone séparant les quartiers de Bab el-Tebbaneh et Jabal Mohsen, à Tripoli.
Des dizaines de véhicules blindés ont été aperçus dans la rue de Syrie, alors que les bruits des explosions et des tirs de feu retentissaient, toujours selon ANI.
Le Premier ministre libanais Najib Mikati, originaire de Tripoli, s'est dit "inquiet des tentatives d'entraîner le Liban de plus en plus dans le conflit en Syrie alors que ce qui est demandé à tous les responsables c'est de coopérer pour (...) protéger le Liban du danger".
La France a mis en garde contre toute importation du conflit syrien sur le territoire libanais, alors que le département d'Etat américain s'est dit "très inquiet des violences" au Liban et d'une "réaction en chaîne à partir de la Syrie".
L'ONU a appelé la communauté internationale à soutenir davantage le Liban face aux risques de déstabilisation liés aux retombées du conflit syrien.