La chaîne satéllitaire qatarie alJazira a mis fin à ses programmes avec l’éminent journaliste égyptien Mohammad Hassaneyn Haykal.
Suite à ses déclarations publiées par le quotidien égyptien Al-Ahram , l'ex-conseiller du président défunt Gamal Abdel Nasser, l'éminent journaliste Mohammad Hassaneyn Haykal s'est vu arrêté sa coopération avec la chaîne satellitaire qatarie alJazira.
Haykal avait affirmé dans son interview que "ce qui se passe dans le monde arabe n'est pas le printemps arabe, mais des révolutions clé en main" dans une référence indirecte à l'implication du Qatar dans le financement des rébellions qui ont lieu dans le monde arabe.
L'éminent journaliste égyptien a indiqué que "la reconnaissance par les Etats-Unis aux Frères musulmans ne s'est pas effectuée par admiration pour eux ou par sagesse; mais plutôt suite aux conseils d'un certain nombre d'orientalistes qui ont estimer qu'il était bon d'exploiter l'accession au pouvoir des Frères musulmans pour alimenter les conflits inter-musulmans selon leurs intérêts".
ET d'ajouter que " les Frères musulmans, trop épris par la joie d'être reconnu par les Occidentaux, omettront d'étudier les véritables raisons cette reconnaissance américaine!"
Mohammad Hassaneyn Haykal a estimé que " le monde arabe connaît aujourd'hui une nouvelle forme des Accords de Sykes-Picot à travers laquelle le monde arabe est censé être divisé à nouveau pour établir un nouveau partage de ses ressources et un repositionnement de ses forces".
Il a souligné que "nous assistons aujourd'hui à un changement régional, international et politique qui évolue à une vitesse impressionnante, s'étendant sur une large dimension et ayant des conséquences profondes et dangereuses. Il s'agit d'un projet de fissuration du tissu national ..."
Enfin, l'ex-conseiller du président Abdel Nasser a résumé la situation au Moyen-Orient en deux points: le premier est une fissure invisible mais fracassante qui consiste à plonger la région dans un conflit inter musulmans, en particulier entre sunnites et chiites. Ce projet de division a commencé il y a des années quand le régime du Shah en Iran est tombé avec l'avènement de la révolution islamique d'Iran. Et le deuxième est une division parallèle à la première, où la région sera soumise à un nouveau Sykes-Picot avec des variables ajustables selon les circonstances requises".
Un dernier mot sur la Syrie, où Haykal a considéré qu'"une intervention militaire étrangère en Syrie en ce moment est effrayante, et que " les conséquences d'une conquête étrangère de la Syrie sont très difficile à évoluer surtout après ce qui s'est passé en Irak, au Yémen, au Soudan et enfin en Libye, ajoutant: " ni la région de Bagdad à Benghazi, ni la région d'Alep à Aden ne peuvent supporter ce qui se prépare dans la région à travers l'intervention des armées et des flottilles étrangères".