Par ailleurs, les unités de génie de l’armée égyptienne ont obstrué 120 tunnels utilisés pour les différents trafics avec la bande de Gaza depuis le début de l’opération de sécurité au Sinaï.
Selon le quotidien Haaretz, "l'armée égyptienne a l'intention de déployer déployer des avions sans pilote dans le Sinaï dans le cadre des opérations de sécurité pour traquer des éléments terroristes".
Haaretz a estimé que "ce type d'appareil n'est pas compris dans l'arsenal militaire de l'Egypte, mais il est prévu de que le président égyptien Mohamed Morsi pose cette question aux responsables amèricains lors de sa visite à Washington le mois prochain".
Par ailleurs, les unités de génie de l'armée égyptienne ont obstrué 120 tunnels utilisés pour les différents trafics avec la bande de Gaza depuis le début de l'opération de sécurité au Sinaï, ont affirmé samedi des responsables des services de sécurité égyptiens.
"La destruction des entrées des tunnels se poursuit sur une base quotidienne et ne prendra fin qu'avec l'obstruction de toutes ces conduites souterraines", a assuré l'une de ces sources.
Au cours des deux derniers jours, douze tunnels ont été bouchés du côté égyptien, selon cette source qui précise que les tunnels se concentrent sur une bande frontalière d'à peine 4 km.
Jusqu'ici, l'armée s'était abstenue de recourir aux explosifs ou à l'eau pour boucher ces tunnels dont certains se trouvent dans des zones habitées.
Sept maisons inhabitées où débouchaient des tunnels ont été rasées et deux gros tunnels servant à faire entrer des voitures dans la bande de Gaza ont été bouchés, selon les services de sécurité.
Outre la destruction des tunnels, les services de sécurité égyptiens recherchent quelque 120 extrémistes dans le Sinaï, a indiqué l'agence officielle Mena.
Par ailleurs, des affrontements ont éclaté Vendredi entre adversaires et partisans de Mohamed Morsi au Caire, En Egypte.
Environ 200 Egyptiens sont descendus dans les rues du Caire pour manifester contre le président lors du premier rassemblement de ce type moins de deux mois après l'arrivée au pouvoir du candidat des Frères musulmans.
Des échauffourées ont opposé les manifestants à des partisans de Mohamed Morsi. Sur la place Tahrir, épicentre de la révolution qui a abouti au renversement d'Hosni Moubarak en février 2011, de jeunes membres de deux camps se sont affrontés à l'aide de pierres, de bouteilles, et de bâtons.
Des bagarres se sont poursuivies dans les ruelles environnantes.
Les violences ont éclaté place Tahrir lorsque des témoins ont entendu des coups de feu. Selon l'agence de presse officielle Mena citant le ministère de la Santé, cinq personnes ont été blessées sur cette place. L'agence cite aussi le témoignage d'un médecin présent à Tahrir affirmant avoir soigné quatre personnes, dont trois blessées par balle.
La ville portuaire d'Ismaïlia, à 120 km à l'est du Caire, a également été le théâtre d'échauffourées, selon un témoin.
Les rassemblements organisés par les opposants de Mohamed Morsi dans d'autres quartiers de la capitale égyptienne se sont en revanche déroulés dans le calme, le nombre de manifestants ne dépassant pas quelques centaines, au total, en début d'après-midi.
Les manifestants ont accusé le chef de l'Etat, qui n'appartient officiellement plus à la confrérie islamiste depuis son investiture le 30 juin, de chercher, à son tour, à monopoliser le pouvoir. Le successeur de Hosni Moubarak a abrogé le 12 août une "déclaration constitutionnelle" prise par les militaires avant son élection et qui rognait les prérogatives présidentielles.
"Réveillez-vous, peuple égyptien !", scandait Mahmoud, âgé d'une cinquantaine d'années, aux 200 personnes réunies sur la place Tahrir. "Ne vous faites pas avoir par les Frères."
"L'Egypte est pour tous les Egyptiens, pas pour une seule organisation", a-t-il ajouté, debout sur une moto, alors que la circulation continuait autour de lui.
Quelques dizaines de personnes se sont aussi rassemblées devant le ministère de la Défense aux abords desquels des affrontements avaient opposé des manifestants et l'armée, il y a quelques mois, lorsque les généraux du Conseil suprême des forces armées (CSFA) assuraient la transition.
La police a prévenu qu'elle protégerait les manifestants pacifiques mais réprimerait toute violation de loi, alors que des rumeurs propagées par la presse et les médias sociaux laissaient craindre à des attaques contre des locaux des Frères musulmans, ce que les organisateurs ont nié.
Les meneurs, qui souhaitaient marcher vers le palais présidentiel et qui renvoient dos à dos l'armée et les Frères musulmans, demandent aussi l'ouverture d'une enquête sur le financement de l'organisation islamiste. La confrérie se trouve sur le devant de la scène politique depuis la "révolution du Nil" de 2011 après avoir été réprimée pendant les 30 ans du régime Moubarak.
"Nous devons appeler à la révolution contre les Frères", a déclaré Maha Salem, une manifestante qui portait un voile islamique, et se trouvait près du quartier cairote de Nasser City. "Ils veulent s'emparer du pays pour leur propre compte. L'Egypte est un Etat civil, pas islamique."
Le quotidien libéral "Al Masry al Youm" a qualifié à la "une" de son numéro de vendredi les manifestations, prévues de longue date, de "premier test pour Morsi".
Plusieurs organisations libérales, généralement opposées aux Frères musulmans, ont pris leurs distances à l'égard de la manifestation, comme le Mouvement du 6-Avril, l'un des fers de lance de la révolution.
"Ceux qui veulent renverser les Frères devraient le faire par les urnes", écrit sur le site Facebook Ahmed Said, dirigeant des Egyptiens libres, un parti libéral ne participant pas non plus à la manifestation.
Accusé notamment par l'opposition libérale de chercher à bâillonner les médias, Mohamed Morsi a donné un gage d'ouverture jeudi en prenant une loi qui a, de fait, annulé la détention préventive d'Islam Afifi. Ce dernier, rédacteur en chef du quotidien "Al Dostour", est accusé d'insultes contre le président.