Chafiq est accusé de corruption.
Le candidat malheureux à la présidentielle égyptienne Ahmad Chafiq a été placé sur une liste de personnes interdites de voyage en raison de soupçons de corruption, ont indiqué mercredi des sources judiciaires.
Chafiq, un ancien général qui avait servi comme le dernier Premier ministre du président déchu Hosni Moubarak, est soupçonné d'avoir vendu des terrains appartenant à l'Etat aux deux fils de l'ancien chef de l'Etat.
Une enquête judiciaire a été ouverte après une plainte contre Chafiq.
Après sa défaite en juin à la faveur de Mohamed Morsi, M. Chafiq s'était rendu aux Emirats arabes unis.
Les sources judiciaires n'ont pas précisé si M. Chafiq serait interpellé s'il retourne en Egypte. Dans le passé, des personnes placées sur la même liste avaient été arrêtées en regagnant le pays.
Nombreux ancien responsables du régime de Moubarak ont été poursuivis et jugés pour des affaires de corruption ou attendent de l'être.
Les mêmes sources judiciaires ont indiqué que Safwat al-Charif, ancien bras droit de Moubarak, sera jugé pour corruption ainsi que deux de ses fils.
Ex-président du Sénat et ancien patron du Parti national démocratique (PND), parti de Moubarak, aujourd'hui dissous, Safwat al-Charif sera jugé avec ses fils Achraf et Iheb pour avoir reçu avec ses fils des pots-de-vin de quelque 600 millions de livres égyptiennes (environ 100 millions de dollars).
Chérif, poursuivi dans plusieurs autres affaires, dont incitation à la violence contre les manifestants qui contestaient le régime de Moubarak, est en détention depuis le 12 avril 2011.