La notion de Grand Jérusalem n’est pas une zone définie en droit, mais elle est un révélateur des ambitions territoriales de l’entité sioniste.
Le bloc de colonies sionistes du Goush Etzion, au sud-ouest de la ville palestinienne de Bethléem, fait "partie intégrante" du Grand Jérusalem, a affirmé le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.
"Efrat et le Goush Etzion font partie intégrante et évidente du Grand Jérusalem", a assuré M. Netanyahu lors d'une visite à la colonie d'Efrat, selon une retranscription fournie par le bureau du Premier ministre. "Ils sont la porte sud de Jérusalem, et feront toujours partie de l'Etat d'Israël".
La notion de Grand Jérusalem n'est pas une zone définie en droit, mais elle est un révélateur des ambitions territoriales de l'entité sioniste.
La colonie d'Efrat se situe au sud-ouest de Bethléem, et le Goush Etzion, un bloc de 22 colonies comptant au total 70.000 habitants, à 10 km au sud-ouest des limites actuelles de Jérusalem. Selon Danny Seidemann, un expert du droit de Jérusalem, M. Netanyahu avait tenté de formaliser le concept de Grand Jérusalem lors de son premier passage à la tête du gouvernement (1996-1999).
Le projet n'a pas abouti, en partie parce que selon des opposants, il constituerait une annexion de fait d'une partie de la Cisjordanie. Selon Khalil Tafakji, un cartographe palestinien expert sur Jérusalem, le concept de Grand Jérusalem englobe en effet 10% de la Cisjordanie.