Des réfugiés rentrent chez eux,un suicidaire palestinien raconte, un policier torturé et tué pour des raisons confessionnelles,l’ASL veut s’emparer des aéroports, une manifestation à Lattaquié de soutien à Bachar...
Le représentant syrien aux Nations Unis Bachar Jaafari a révélé que les forces gouvernementales ont tué pas moins de 107 miliciens étrangers à Alep ces derniers jours. Des Tunisiens, Saoudiens et des Jordaniens figurent parmi ces miliciens, a précisé Jaafari durant une séance du Conseil de sécurité dans la nuit de jeudi à vendredi, consacrée a l'aide humanitaire aux réfugiés syriens. Elle s’est réunie en présence des deux chefs de la diplomatie français et britannique seulement, et en l’absence de leur homologues russe, chinois et américain aussi.
" Y a-t-il un pays au monde qui accepte que des miliciens, des terroristes ou des mercenaires soutenus par l'étranger de controler les quartiers de ses villes? est-il possible que vos gouvernements renoncent au devoir de protéger leurs citoyens et les laissent soumis au joug impitoyable du terrorisme, de l'extrémisme et de la violence", a-t-il interrogé.
Jaafari a fustigé les pays qui selon lui marchandent avec les souffrances du peuple syrien, et ne perçoivent l’aide humanitaire que dans le cadre de leurs agendas politiques d’ingérence. «Si ces séances étaient honnêtement consacrées à garantir l’aide humanitaire au peuple syrien, d’aucuns n’auraient pas insisté pour agir en dehors des Nations Unies, dans un violation flagrante du Droit international et du traité des Nations Unies», a-t-il affirmé, signalant qu’il ne comprend pas que certains États participent à accorder une aide humanitaire , même symboliquement, alors qu’ils exercent en même temps des sanctions économiques injustes qui laissent des séquelles graves sur le peuple syrien.
Moscou: les sanctions contre la Syrie contraires au Droit international
Durant la rencontre, les représentants de Moscou et Pékin ont réclamé la suspension des sanctions unilatérales imposées à la Syrie, et l’amorcement d’une solution politique à la crise syrienne, au lieu de chercher à créer des zones d’exclusion ou de menacer de recourir à la force contre Damas.
Selon Vitali Tchourkine, les sanctions économiques unilatérales violent les droits de l’homme et compliquent la vie des Syriens. En appelant aussi bien le direction syrienne que l’opposition, dont celle armée à empêcher la détérioration, le représentant russe a salué les efforts du gouvernement syrien pour offrir l’aide à ceux qui en ont besoin ».
Tchourkine a aussi insisté pour que les aides humanitaires soient acheminées via les Nations Unies et les organisations non gouvernementales en collaboration avec le gouvernement syrien et le Croissant rouge, regrettant que toutes les aides soient acheminées vers les réfugiés installés dans les pays voisins alors que ceux de l’intérieur manquent d’aides humanitaires.
Il a aussi condamné « les pays qui offrent leur aide aux groupes terroristes en Syrie », rappelant que cette aide devrait se faire dans le cadre du Droit international.
Pékin : non à l’ingérence
Pour sa part, le représentant chinois Le Bao Dong a insisté pour dire que son pays soutient un règlement politique de la crise syrienne à travers un processus politique dirigé par le peuple syrien en fonction des principes des Nations Unies, de l’accord de Genève et des six points de Kofi Annan. « La Chine s’oppose à tout règlement imposé de l’extérieur, ou qui exige le changement du régime, et salue la mission de Lakhdar Ibrahimi », a également signalé Bao Dong. Mettant l’accent sur la nécessité que l’aide humanitaire parvienne aux réfugiés et déplacés Syriens.
Des réfugiés rentrent chez eux
Des dizaines de réfugiés syriens en Jordanie sont rentrés dans leur pays. Selon une source jordanienne haut-placée, rapporte le site Arab-Press, ces réfugiés ont quitté le camp Zaatari situé au nord-est de la Jordanie de leur plein gré. Des altercations ont éclaté dernièrement dans ce camp, entre les réfugiés et les forces de l’ordre jordaniennes, lorsque les réfugiés ont protesté contre les mauvaises conditions dans lesquelles ils sont installés.
Les protestataires avaient blessé 26 policiers jordaniens et incendié des tentes, ce qui a poussé certains députés jordaniens d’exiger leur départ.
Selon le quotidien londonien arabophone Al-Quds Al-Arabi, les experts au siège du ministère des affaires étrangères jordanien parlent d’une arnaque. Amman a reçu l’engagement de recevoir de fonds arabes importants s’il ouvre ses portes aux réfugiés syriens. Les Emirats se sont attardés à les envoyer et l’Arabie et le Qatar n’en envoie pas assez. Alors que les Syriens avaient eux aussi reçu l’engagement qu’ils seront bien payés et bien accueillis s’ils partent en Jordanie.
Sachant que le camp Zaatari conçu pour recevoir 8 mille personnes en compte actuellement quelques 25 mille.
Selon le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), le nombre de réfugiés est en "progression constante", avec 15.000 d'entre eux en trois jours, et atteignait plus de 229.000 à la date du 29 août.
Un suicidaire raconte l’alliance salafiste-saoudienne-Futur
Un réfugié palestinien au Liban, Mohammad Walid Al-Assadi, arrêté en Syrie pour y avoir commis des actes terroristes a avoué avoir subi un entrainement dans des camps du courant salafistes takfiris à Saida, financé par l’Arabie saoudite, le Qatar et le courant du Futur et conçu pour envoyer des « djihadistes » en Syrie.
Al-Assadi assure avoir d’abord suivi des cours de religion chez le cheikh libanais Ahmad Al-Assir (qui a organisé un sit-in dans la ville sudiste libanaise exigeant le désarmement du Hezbollah) dans la mosquée Bilal Ibn Rabbah . « Un certain cheikh Adnan appartenant au courant salafiste nous donnait des leçons de jihad et nous disait que les autres communautés sont des « kouffar » (impis) et que nous sommes les seuls à avoir raison, raison pour laquelle il faut les combattre pour qu’ils reviennent à la vrai religion et pour fonder le califat islamique dans le monde », poursuit Al-Assadi, selon lequel des enregistrements sonores du cheikh syrien takfiri Adnane Ar’oure était également diffusés dans la mosquée.
Le jeune palestinien a assuré avoir effectué des entrainements sur le maniement d’armements, (mitrailleuses russes et RPG), et signalé que la somme de 100 dollars était offerte à chaque fois la cible était atteinte.
Et de poursuivre : « le financement venait de l’Arabie saoudite et du Qatar et il était assez suffisant pour que n’ayons pas besoin de travailler et pour être à leur disposition quand ils nous le demandent ».
Al-Assadi indique que ses recruteurs se sont engagés à payer aux parents ou proches des mercenaires la somme de trois mille dollars par mois via une banque islamique, s’ils meurent au combat.
Il signale avoir dans un premier moment combattu à Tripoli, contre le quartier alaouite de Bab Mohsen, avant d’être envoyé en Syrie, en compagnie de 15 autres jeunes hommes libanais et palestiniens et où on l’a sommé d’effectuer un attentat suicide dans la ville de Lattaquié.
Images des pilonnages de l’armée : loin des habitations
Le site Syria Truth a diffusé les photographies satellitaires sur les sites pilonnées par les forces gouvernementales dans la province d’Alep. Signée par l’organisation Amnesty international USA, elles montrent que les régions les plus touchées sont celles qui se trouvent a l’ecart des zones résidentielles, surtout dans les campagnes.
Torturé puis Tué pour des raisons confessionnelles
Le site a également publié une vidéo illustrant l’exécution d’un policier de Deraa par la milice Ansar as-Sunna, (les partisans des sunnites ou les partisans de la tradition prophétique), une brigade du secteur sud du régiment Tawhid. Après avoir lu un texte maudissant les « rafidites » (termes péjoratifs pour désigner les chiites) et les Alaouites, puis des versets coraniques, l’un des miliciens encagoulés et tous vêtus de noir a dit que le policier, Mohammad Fayçal Sulaiman qui travaillait bénévolement dans le commandement de la police de Deraa « a été reconnu coupable d’avoir tué deux moudjahidines sunnites et pour soutien au régime tyrannique ».
Syria Truth qui est un site de l’opposition syrienne hostile aussi bien au régime syrien qu’a l’insurrection s’est dite offusqué par cette procédure juridique qui manque de transparence et de la façon d’exécution dont la barbarie en incombe selon lui au silence des intellectuels de la révolution syrienne qui ne cessent de chanter la moralité de l’ASL et de la révolution qui n’a rien à envier aux méthodes des autorités. Le site déplore aussi que la victime ait été violemment torturée avant d’être exécutée.
Terrain
Les sites syriens ont relayé une mise en garde de la milice de l’Armée syrienne libre menaçant de bombarder tous les aéroports syriens dans les trois jours qui viennent.
Justement, dans la province d’Idleb, Les forces gouvernementales ont riposté à deux attaques contre les deux aéroports militaires Taftanz et d’Abou Zohour. Ces attaques ne sont pas les premières du genre, surtout contre l’aéroport de Taftanz que les miliciens semblent vouloir envahir. Entretemps, l’armée poursuit son avancée, atteignant les bords de la montagne Arbaïne. Selon le correspondant du site Shukumaku, un grand nombre de miliciens ont été tués dans cette opération, dont des afghans et des libyens. Il est également question de la mort du commandant de la milice « brigade d’Al-Farouk », Abdel Razzak Tlass, d’un dirigeant de la milice « brigade de défense du vrai » Khaled Sabbah et d’un soldat. Plusieurs repères des miliciens ont aussi été détruits, ainsi qu’un tunnel reliant la montagne Arbaïne au village Zabour et qui venait d’être découvert. Des armements, des bombes phosphoriques, des obus artisanaux et 6 voitures équipées de mitrailleuses ont été saisis. Deux voitures piégées ont explosé, l’une d’entre elle contre un barrage de l’armée régulière blessant un officier et causant d’importants dégâts matériels. De plus un milicien, Abdel Hadi Jeblaoui a été tué alors qu’il tentait de planter un engin explosif dans la région de Jisr-Choghour. Alors que deux policiers ont été enlevés.
A Homs aussi un tunnel a été découvert. Il reliait le quartier Joubar au sein de la ville de Homs, à la localité Abel, dans sa province. Et selon Syrian Documents, l’armée régulière a tué ce vendredi 6 miliciens dont le recherché Mohammad Abdel Karim. Jeudi, rapporte Shukumaku, les forces régulières ont riposté à une attaque contre leur barrage, à Al-Kousseir, et ont abattu trois miliciens ; alors qu’un accrochage dans la région Jossiyé, à Kosseir a infligé de lourdes pertes aux miliciens, dont Hassan Abou Nazir, Abdel Masri, Ahmad Choubache, et Mohammad Joussani...
A Alep, selon Syrian Documents, l’armée réalise des avancées dans les vieux quartiers, et en particulier à Bab Al-Hadid. Et des miliciens ont essuyé de lourdes pertes dans le quartier Zahra. Sachant que la nuit de jeudi à vendredi a été particulièrement violente. Ce qui n’a pas empêché les aleppins de sortir la soirée. La télévision Mayadine a montré des images des cafés de cette métropole bondés de clients, hommes et femmes, alors qu’ils suivaient sur les grands écrans le match de football entre Barcelone et Rial Madrid, organisé dans la nuit de mercredi à jeudi.
Ce vendredi, des combats violents entre l’armée régulière et la milice « les aigles du Levant » ont eu lieu dans les alentours du bâtiment de la radio et télévision à Seif Ed-Dawlée, que les miliciens tentent d’occuper. Des dizaines de tués et blessés sont tombés des deux côtés.
Et dans la province de Damas : des explosions dans les provinces Est de la capitale (Ghouta de l’Est) ont été entendues, alors que l’armée a pilonné les repaires des miliciens à Zmelka. Les cadavres de 4 membres de la famille Refaï ont été retrouvés dans la région Aïn Terma dans la province de Damas. A Germana qui a fait l’objet jeudi d’un deuxième attentat à la voiture piégée, mais beaucoup moins meurtrier (un seul blessé), les membres des comités populaires chargés de protéger le quartier ont tué un milicien sniper qui avait ouvert le feu sur un barrage. Et puis selon Syrian Documents, de nombreux insurgés ont péri dans des affrontements avec l’armée régulière dans la région Arbine et la localité Hammourine. Dans la banlieue d’Al-Assad, 2 civils ont été tués dans une explosion d’origine inconnue (voiture piégée ou engin explosif)
Dans le camp de Yarmouk, pour les réfugiés palestiniens, la directrice de l’hôpital Fayez Halawé, Dr. Mona Sayighi, enlevée mercredi dernier par des miliciens a été relâché ce vendredi grâce à la médiation de la faction palestinienne le Front populaire-commandement général. Il y est question de trois obus qui se sont écrasés dans ce camp tuant deux personnes et en blessant trois.
A Hama, l’armée régulière contrôle désormais sept localités.
Alors qu'à Lattaquié, les forces de l’ordre ont capturée le plus important confectionneur d’engins explosifs des insurgés dans cette region, Abou Ahmad Tahhane, après avoir perquisitionné sa maison.
Manifestation de soutien à Bachar
Justement dans les rues de cette ville situee sur le littoral méditerranéen, une manifestation de soutien au président syrien Bachar el-Assad a eu lieu dans la nuit de jeudi àvendredi, durant l'interview accordée à la chaine de television syrienne Ad-Dunya.
Version AFP-OSDH : Attaques contre la défense aérienne
(( Sur le terrain, les insurgés ont tenté de s'emparer d'un bâtiment de la défense aérienne à Boumakal (est) et livraient bataille, pour la deuxième journée consécutive, pour s'emparer de la base aérienne d'Abou el-Zouhour, l'une des deux plus importantes de la région d'Idleb (nord-ouest), qu'ils contrôlent "en partie", selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
"Taftanaz et Abou el-Zouhour sont les deux principaux aéroports à Idleb à travers lesquels le régime envoie ses avions pour bombarder les maisons des civils", avait affirmé à l'AFP le colonel Afif Mahmoud Sleimane, chef du conseil militaire rebelle pour la province d'Idleb.
Les rebelles avaient affirmé la veille avoir abattu un avion de combat, fait rarissime dans ce conflit, peu après son décollage de la base aérienne d'Abou el-Zouhour.
Les insurgés ont multiplié ces derniers jours les attaques contre des bases aériennes et des appareils de l'armée, affirmant avoir notamment détruit mercredi cinq hélicoptères, afin de contrer la maîtrise du ciel de l'armée syrienne dont les bombardements font chaque jour des dizaines de victimes.
A Alep, capitale commerciale du pays ravagée depuis plus d'un mois par une bataille cruciale, les rebelles ont attaqué un bâtiment des services de sécurité, provoquant une fusillade, selon l'OSDH.
Les insurgés ont attaqué cet édifice situé dans l'ouest d'Alep (355 km au nord de Damas), provoquant une riposte des membres des services de sécurité, selon cette organisation basée en Grande-Bretagne qui se base sur large réseau de témoins et de militants.
D'autres quartiers de la métropole du Nord étaient bombardés vendredi par l'armée qui a aussi engagé des combats au sol dans les bastions rebelles de Salaheddine et Saïf el-Dawla (sud-ouest), selon l'OSDH.
Sur l'autre grand front de ce conflit, Damas et sa province, les troupes régulières ont bombardé la localité de Rankous alors qu'à Sayidé Zeinab, les rebelles ont capturé neuf membres des troupes gouvernementales, selon la même source.
Dans l'est du pays, de violents combats ont éclaté près d'un bâtiment de la défense aérienne dans la ville de Boukamal que les insurgés ont tenté de prendre, toujours d'après l'OSDH.
Au moins 10 personnes, dont six civils et quatre rebelles, ont péri dans les violences de vendredi selon un bilan provisoire de l'ONG. La répression et les combats avaient fait 119 morts jeudi à travers le pays, dont 79 civils.))