Selon la commision de surveillance de l’association bahreïnie alWifak, 84 enfants ont été victimes d’arrestations et de procès, et 86 autres ont été blessés ou maltraités, a rapporté le quotidien bahreïni al-Wasat.
Des milliers de manifestants membres de l'opposition bahreïnie ont défilé vendredi au Bahreïn sous le slogan "Liberté et démocratie" notamment pour réclamer la libération de militants emprisonnés, ont rapporté des témoins à l'AFP.
Cette manifestation s'est déroulée près d'une autoroute reliant des villages chiites à la capitale Manama, située à trois kilomètres. Les manifestants, parmi lesquels des femmes, ont brandi des drapeaux du Bahreïn et des portraits des militants appartenant à l'opposition chiite incarcérés, selon les témoins.
Des photos de Nabil Rajab, un défenseur des droits de l'Homme condamné à trois ans de prison pour participation à des manifestations non autorisées, portant l'inscription "Liberté pour Nabil Rajab", ont notamment été brandies.
"Nous n'oublions pas les prisonniers", ont notamment scandé les manifestants, selon ces témoins.
Cinq mouvements d'opposition, dont le principal le Wefaq, ont appelé à "la libération immédiate des prisonniers" qu'ils ont qualifié de "détenus d'opinion".
Dans un texte distribué aux manifestants l'opposition a dénoncé "l'utilisation de l'appareil judiciaire contre l'opposition" et des "verdicts politiques injustes" notamment envers "des symboles de l'opposition retenus en otages dans les prisons du régime".
"La politique de répression, de restriction des libertés politiques et les interdictions de voyager distribuées aux pays frères et amis ne nous empêcheront pas de continuer à porter les revendications légitimes du peuple bahreïni", a encore prévenu l'opposition.
Le ministère de l'Intérieur avait interdit toute marche pendant plus de deux mois afin de "restaurer l'ordre et réhabiliter les lieux de manifestation", après des plaintes pour des dégâts causés par les manifestants, selon les autorités.
Par ailleurs, selon la commision de surveillance de l'association bahreïnie alWifak, 84 enfants ont été victimes d'arrestations et de procès, et 86 autres ont été blessés ou maltraités, a rapporté le quotidien bahreïni al-Wasat.
La commision a précisé qu'" il y a de nombreux cas d'arrestations ont eu lieu devant les yeux de la mère, soutenues d'un grand nombre des forces de sécurité".
Elle a souligné que "le Bahreïn a ratifié la Convention relative aux droits de l'enfant sans réserve en 1991, et cet accord contient de nombreux principes et dispositions, mais en réalité, nous ne trouvons pas le respect à l'un de ces principes; au contraire il y a recours à la discrimination, à la violence , au déni du droit d'expression et à la privation de leurs droits lors de leur arrestation ou leur détention ou autres ".
Elle a indiqué que «toutes les institutions de l'Etat ont le devoir de protéger les droits de l'enfant, mais nous voyons quelque chose d'autre, et nous n'hésiterions pas un instant à la défense de nos droits et les droits des enfants détenus".
Enfin elle a appelé «tout le monde à enregistre les différents cas», soulignant «la nécessité de relever les pratiques et les violations des citoyens".