Ce professeur d’université a accusé la justice saoudienne de jeter les gens en prison sur la base de leurs contributions sur les réseaux sociaux. 30.000 personnes sont actuellement détenues dans le royaume pour des raisons politiq
Un militant saoudien des droits de l'Homme, Mohammad Qahtani, qui risque jusqu'à cinq ans de prison en raison de ses activités, a assuré dimanche à l'AFP qu'il poursuivrait son action malgré les tentatives d'intimidation des autorités.
M. Qahtani, dont le procès s'était ouvert le 19 juin, est accusé de "semer la sédition", de "se rebeller contre l'autorité" du roi et d'avoir accusé la justice "d'autoriser la torture". Il est passible de peines allant selon lui jusqu'à cinq ans de prison.
Ce professeur d'université de 46 ans, cofondateur de l'Association saoudienne pour les droits civiques et politiques (ACPRA), a comparu samedi devant le juge, qui lui a demandé de présenter lundi "de nouveaux documents" de la défense. Il a été laissé en liberté pour l'instant.
"Nous n'allons pas nous rétracter et nous continuerons notre activité pour défendre les droits de l'Homme. Les accusations qui sont portées contre moi visent à faire peur aux gens", a-t-il affirmé à l'AFP, accusant la justice saoudienne de jeter les gens en prison sur la base de leurs contributions sur les réseaux sociaux comme Twitter ou YouTube.
L'ACPRA, qui n'est pas autorisée dans le royaume et dont d'autres membres ont été traduits en justice, affirme avoir recensé "des centaines de violations des droits de l'Homme au cours des deux dernières années", tout en aidant leurs victimes à porter plainte.
Selon l'ACPRA, 30.000 personnes sont actuellement détenues dans le royaume pour des raisons politiques.