Un chef islamiste poignardé par 15 miliciens d’Al-Farouk,un autre de Fateh el-Islam abattu dans des conditions inconnues,
Les milieux salafistes jordaniens crient à la trahison que la milice de l’Armée syrienne libre aurait commise à l’encontre des combattants djihadistes jordaniens qui se rendent en Syrie.
Selon des dirigeants de ce courant, cheikh Abou Mohamamd Tahaoui et Ahmad Chalabi, qui sont selon Al-Quds Al-Arabi, les seules sources à pouvoir se prononcer dur ce sujet, les chefs militaires de l’ASL font exprès de les placer sur les premières lignes des batailles puis de les trahir au retrait.
Entre 7 et 10 d’entre eux (selon les sources) auraient ainsi été tués gratuitement de cette façon, alors que le sort de 20 jordaniens est encore inconnu. Et ce sur les cent salafistes sont entrés en Syrie.
Cheikh Tahtaoui dit détenir des informations selon lesquelles l’administration américaine et les Européens ont mis au point des plans pour semer la zizanie entre « ces djihadistes visiteurs » et les miliciens de l’ASL. Exerçant des pressions sur l’ASL, ils lui ont imposé comme condition, en échange de l’obtention d’une aide logistique et des armements, de réduire la présence des salafistes étrangers et des partisans de la milice « Jabhat-Nusrat du Levant » (Front de soutien au Levant) et qui adhère aux principes d’Al-Qaïda.
Plusieurs sites arabes ont fait état d’affrontements entre les partisans de l’ASL et des éléments d’Al-Qaida, surtout à proximité d’un poste-frontalier turco-syrien où les djihadistes se trouvent grands nombre et jouissent du soutien de la Turquie.
Des observateurs ont confié au journal Al-Quds Al-Arabi que ces frictions se sont multipliées depuis que les miliciens de l’ASL ont reçu une quantité limitée d’armements, dont en particulier 16 anti aériens stingers, un millier de mines anti tanks, et des obus RPG.
Par mesure de précaution, les Américains sont en train de former des comités qui ressemblent à ceux formés en Irak, « les Sahwas », dans les régions qui échappent au contrôle de l’armée régulière, pour empêcher Al-Qaida d’étendre son emprise. Ce jeudi, les forces de sécurité jordaniens ont arrêté 4 salafistes jordaniens alors qu’ils se rendaient en Syrie. Selon l’agence UPI, ils comptaient rejoindre les Brigades Tawhid qui s’activent à Alep.
Tunisiens : d’Arabie en Syrie
A cet égard, le journal tunisien « As-Sarih », a rendu compte d’un nouveau phénomène lié a la Syrie : bon nombre de pèlerins tunisiens qui se rendent à la Mecque pour la ‘Oumra, ne rentrent plus chez eux. formant un% des 21 mille 500, ils sont soupçonnés d’être enrôlés en Arabie dans les groupes qui dépêchés en Syrie.
Les miliciens affluent du Pakistan
Pour sa part, le quotidien britannique The Times a révélé que les miliciens étrangers de l’organisation des Talibans sont en train de quitter le Pakistan pour se rendre en Syrie. « Surtout que l’escalade contre eux américaine via les drones leur a rendu la vile impossible », selon le journal. Selon lequel le nombre de ces miliciens s’élève a près de 250.
15 miliciens de l’ASL poignardent à tour de rôle un chef de milice salafiste
C’est dans ce contexte qu’a été annoncée la mort d’Abou Mohammad Ash-Shami Al-Absi qui était le chef du Conseil de Chourah de l’État islamique. sa milice a été la première à s’emparer du poste frontalier syrien avec la Turquie Bab el-Hawa , et qui compte selon l’AFP quelques 150 éléments. Depuis, ses frictions avec les miliciens de l’ASL se font de plus en plus nombreux. Cette liquidation a eu lieu il y a quelques jours : une embuscade lui a été tendue à la frontière turque et ses gardiens l’ont abandonné, avant qu’il ne soit kidnappé.
Selon Syria Politics, citant un directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme, (OSDH) Yasser Serri, une médiation auprès de la brigade des Libres du Levant en vue d’obtenir sa libération et d’empêcher une effusion de sang n’a pas porté ses fruits : il a été poignardé par 15 miliciens de la brigade d’al-Farouk et jeté dans un trou. Depuis, sa tribu d’Al-Absi originaire du gouvernorat d’Idleb refuse d’accueillir les condoléances avant de le venger!
S’adressant aux djihadistes, Serri les a sommés de ne plus venir en Syrie : « le Djihad est un devoir imposé aux Musulmans si le pays concerné n’a pas assez de combattants, mais la Syrie se suffit de ses hommes », a-t-elle presecrit selon le journal londonien Al-Quds Al-Arabi. Mettant en garde que les pays européens allaient liquider les combattants islamistes après la fin des combats en Syrie.
Selon Syria Truth, Abou Mohammad Ash-Shami dont le vrai nom est Firas Al-Absi est un dentiste et ses accrochages avaient eu lieu le 27 juillet dernier entre sa milice et celle de l’ASL qui voulaient prendre en main le poste-frontière.
Et un émir moins connu du Fath el-Islam tué
Pour sa part, l’organisation également salafiste de Fateh El-Islam a annoncé la mort de son émir, Abdel Aziz Kourkelli, connu sous le pseudonyme Abou Houssam esh-Shami. Dans un communiqué publié par le réseau Hanine (Nostalgie), il est écrit que cet homme de 40 ans a été tué, mais sans préciser les circonstances. Le site se contente de signaler qu’on ne lui a jamais enregistré de voix, ni pris de photos, et qu’il veillait beaucoup à sa sécurité.
Terrain
Nouvelle attaque contre le Mausolée de Sayyeda Zaynab (s)
Dans la province de Damas, les miliciens de l’ASL ont effectué une attaque contre le mausolée de Sayyeda Zaynab, (petite fille du prophète Mohammad (s)) via la porte orientale du site. Les comités populaires formés d’habitants des quartiers se sont chargés de la repousser tuant miliciens et en arrêtant 12 autres. Selon Shukumaku, 12 éléments de ces comités sont tombés en martyre.
Et dans la région d’Al-Gouta orientale, les forces de l’ordre poursuivent leur avancée, et un nombre indéterminé de miliciens djihadistes de différentes nationalités ont été arrêtés. Selon Arab Press, certains d’entre eux étaient chargés de piéger les voitures.
Dans le camp des réfugiés palestiniens Yarmouk, au sud de la capitale, des accrochages ont eu lieu mercredi, entre l’arme régulière et l’ASL. Le quartier avoisinant Tadamoune a fait l’objet d’un pilonnage qui a détruit plusieurs maisons sur le champ au-dessus de leurs habitants, dont des femmes et des enfants. Les accrochages se poursuivent dans ce quartier et à Yelda.
A Alep, indiquent le site Shukumaku et la télévision Mayadine, l’armée régulière a réussi ces deux derniers jours d’imposer son emprise de la plupart des quartiers entourant le bâtiment de la radio et télévision et à Seif ed-Dawlà, où un grand nombre de francs-tireurs sont disséminés. Et l’armée poursuit son avancée dans les quartiers Sakhour, Hanano et Haydariyyé. Dans la région Sayed Ali, 6 miliciens et 1 soldat de l’armée ont été tués. Et puis dans le cadre des attaques méthodiques perpétrés contre les aéroports syriens, l’aéroport militaire de Meng au nord d’Alep a fait l’objet d’une attaque de la part des miliciens et qui s’est soldé par un échec et au cours de laquelle de nombreux miliciens ont péri. Certains sites de l’insurrection disent que les aéroports d’Abou Zohour et Taftang ne sont plus opérationnels, en raison des pilonnages qu’ils ont subis, dans le cadre des efforts des miliciens de neutraliser la force aérienne du régime.
Dans le gouvernorat d’Idlb, un suicidaire s’est fait exploser à bord d’une motocycle à proximité d’un barrage des forces de l’ordre. Un élément a été blessé selon Shukumaku. mercredi des miliciens de l’ASL , « les brigades des martyrs de Jabal Zawiyé » ont annoncé avoir abattus trois avions le mardi, sachant que les images ne montrent qu’un seul avion abattu et les images du cadavre de son pilote .
Dans le gouvernorat de Homs, une rencontre de réconciliation organisée à Talkalekh par le ministre de la réconciliation nationale n’a pas abouti, en raison de l’absence de représentants des miliciens et du ministre en question Ali Haydar qui s’est excusé à la dernière minute. Un commandant militaire a confié au site Shukumaku que le nombre des miliciens de Talkalekh s’élevé a près de 300 alors qu’ils sont 500 à Zarré et Hossone. Ce jeudi, trois tentatives d’infiltration via la frontière avec le Liban ont été avortées.
A Hama, plusieurs miliciens ont été tués dans sa province, dans des accrochages avec les forces gouvernementales, dans les villages Maan, Hamamiates et Hasriya.