L’attaque la plus meurtrière s’est produite dimanche matin sur un marché, dans le sud du pays.
Au moins 88 personnes ont péri samedi et dimanche en Irak et plus de 400 autres ont été blessées dans une série d'attentats meurtriers.
Ces attentats portent à 118 le nombre de morts dans les violences en Irak depuis début septembre.
L'attaque la plus meurtrière s'est produite dimanche matin sur un marché, dans le sud du pays, où deux voitures piégées ont explosé. Quatorze personnes ont été tuées et 60 autres blessées, selon le docteur Ali al-Alaa des services sanitaires de la province de Missane.
Trente-deux morts dans des attentats à Bagdad
Bagdad n'a pas été épargnée. Cinq attentats à la voiture piégée ont tué au moins 32 personnes, dont 13 dans le quartier Sadr City, et en ont blessé 102 autres, selon une source au ministère de l'Intérieur et une source médicale.
Dans la nuit de samedi à dimanche, des inconnus ont ouvert le feu contre un point de contrôle de l'armée, près de Balad, une ville située à 70 km au nord de Bagdad. A l'arrivée des renforts, une bombe placée en bord de route a explosé.
Au total, onze soldats ont été tués et huit autres blessés, selon un colonel et une source médicale à l'hôpital de Balad.
Tôt dimanche, une bombe a explosé près de Kirkouk, sur le parking du siège de la North Oil Company, la société pétrolière publique chargée de l'exploitation des hydrocarbures dans le nord du pays. Sept personnes sont mortes, selon un officier de police et un médecin d'un hôpital proche.
Deux attentats ont également secoué le centre de Kirkouk (nord), faisant trois morts, selon un officier de police et un médecin de l'hôpital de la ville. Un correspondant de l'AFP a dit avoir vu de nombreuses voitures détruites et des bâtiments des autorités provinciales endommagés par les déflagrations. Les rues de la ville étaient désertes.
L'attentat contre la North Oil Company et les attaques dans le centre-ville de Kirkouk ont blessé 153 personnes au total, selon un responsable des services sanitaires provinciaux.
Cette vague d'attentats n'a pas été revendiquée, mais Al-Qaïda en Irak a récemment affirmé vouloir reconquérir le territoire qu'il a abandonné depuis le pic des violences ayant touché le pays entre 2006 et 2008.
D'autres attaques meurtrières ont également été signalées à l'ouest de Kirkouk, Touz Khourmatou, Tal Afar, Samarra, Taji, Baqouba, Fallouja, Mossoul et près du consulat de France à Nassiriya.