Le ministre de l’intérieur saoudien a reconnu que rien ne prouve l’implication d’un quelconque pays dans les manifestations populaires.
Les autorités saoudiennes ont annoncé avoir récupéré huit des 85 personnes recherchées pour des questions sécuritaires de certains pays qu’elles n’ont pas nommées.
Par ailleurs, le réseau arabe pour les droits de l’homme a considéré comme illégale, l’arrestation par les autorités qataries d’un opposant saoudien qui sera remis à Ryad.
Le réseau a exhorté Doha à libérer (Mechaal Zaar elMotiri) et à ne pas le livrer aux autorités saoudiennes, comme le stipule la loi internationale. Celle-ci interdit l’extradition de résidents étrangers à leurs pays s’ils sont des opposants au régime.
Au sujet des incidents à Qatif, à l’Est de l’Arabie Saoudite, le ministre de l’intérieur saoudien le prince Ahmad ben Abdel Aziz a reconnu que rien ne prouve l’implication d’un quelconque pays dans les manifestations populaires.
« Lorsque d’autres drapeaux que ceux du royaume sont hissés, ceci signifie que les manifestations sont orchestrées par l’extérieur. Pour l’instant, rien ne prouve que tel ou tel pays provoquent les protestations », a-t-il dit.
Selon ses dires, ce qui se passe à Qatif n’est autre qu’un rassemblement limité de personnes.
Les autorités saoudiennes avaient maintes fois prétendu qu’un pays extérieur est impliqué dans les incidents dans le pays.
Une série de protestations ont éclaté à Qatif l’an dernier en soutien au soulèvement à Bahreïn. Elles se sont ensuite transformées en manifestations pour revendiquer la libération des détenus, réclamer des réformes et mettre fin à la discrimination entre les citoyens saoudiens.
Les forces du régime ont réprimé violemment ces marches populaires. 600 personnes ont été arrêtées à Qatif depuis 2011, alors que 10 Saoudiens sont tombés en martyre depuis l’automne dernier.