Un chirurgion français assure que l’insurrection en Syrie change de nature.Saoudiens et Jordaniens s’affichent. Et Hurriet affirme que la coordination entre CNS la "Déclaration de Damas" et les miliciens takfiris bat son plein!
Un dirigeant salafiste jordanien a menacé de mener des attaques en Syrie pour renverser le régime de Bachar el-Assad. Selon l’Associeted Press, Mohammad Chalabi qui dirige une cellule d’obédience Al-Qaida connu sous le pseudonyme Abou Sayyaf a proféré ses menaces devant un rassemblement et de 200 éléments dimanche, au motif que « l’élite alaouite est en train de commettre des crimes contre la majorité sunnite », dans ce pays. Chalabi avait auparavant signalé que « 100 combattants de son courant ont rejoint la Syrie, et les autorités jordaniennes en ont capturé 35. Dans un entretien avec le journal saoudien Ash-Shark (l’Orient), il dévoile que les salafistes jordaniens tentent de rejoindre en Syrie la milice de la brigade Jabhat-Nusrta (le front Nusrat), responsable de nombreux attentats terroristes à la voiture piégée contre des bâtiments officiels.
Le front œuvre surtout au sud de la Syrie, a-t-il confié, révélant au journal saoudien que l’un de ses éléments s’est fait exploser à Deraa, contre un barrage militaire, tuant 10 soldats syriens.
Selon l’AP, Abou Sayyaf avait envoyé des hommes en Irak, et en Afghanistan. en 2004, il avait été condamné par la justice jordanienne à 7 ans de prison, pour avoir planifié les attaques contre les bases aériennes jordaniennes dans lesquelles travaillent des entraineurs américains. Il en est sorti en 2011.
Un saoudien qui libère Srour ?!
Des sites syriens ont relayé une vidéo d’un milicien saoudien, Soayelm Al-Gbayne, avec quelques hommes armés, qui s’est présenté comme étant le commandant d’une milice œuvrant en Syrie.
Ayant planté le drapeau de l’insurrection syrienne au bord d’une route sans bâtiment, il annonçait « la libération de la ville de Srour » dans le gouvernorat de Rakka. Pourtant à le voir, sa revendication semble plus proche d’une mise en scène. ((Voir les images sur le lien suivant du site Syria Politic
http://syria-politic.com/ar/Default.aspx?subject=1018))
Et un chirurgien français qui constate que la « révolution a changé de nature »
La forte présence des islamistes et des étrangers a été confirmée par le médecin français Jacques Bérès, le cofondateur de Médecin sans frontière, qui a passé deux semaines à Alep, sous prétexte de vouloir y soigner les blessés des combats.
Cet homme de 71 ans, remarque non sans agacement qu’une grande partie des blessés miliciens qu’il a soignés sont « des fondamentalistes et des djihadistes, qui s’intéressent surtout à l’établissement d’un régime islamistes et de la charia, en vue de l’Emirat mondial » Selon le site internet de la chaine de télévision française TF1, Bérès qui s’était rendu avant à Homs et Idleb constate que 60% de ceux qu’il a soignés, sont des miliciens, que dans les deux autres régions, c’étaient des civils. Et selon lui, rapporte TF1, « la moitié sont des étrangers,...dont quelques djihadistes français ». Pour lesquels, « Mohamad Merah est un exemple à suivre », ajoute-t-il avec agacement.
Et un libanais entre autre parmi les miliciens
Un détenu libanais en Syrie a reconnu avoir participé aux activités de trafic d’armements, de journalistes et de personnes vers la Syrie, ainsi qu’à un massacre contre un village dont les habitants soutenaient le régime.
Passant aux aveux devant la caméra de la Télévision syrienne officielle, Hussein Farès a indiqué être originaire de la région libanaise de ‘Ersale, et avoir fait passé de armements légers (mitrailleuses, RPG, des snipers, des caisses de munitions) vers la localité d’al-Kassir dans le gouvernorat de Homs, et au village Jossey.
Il a également signalé avoir fait passer une soixantaine de miliciens étrangers dans une école de Jossey, transformée en quartier général des miliciens de l’ASL.
Ayant rejoint le rang des miliciens d’al-Kousseir, Farès ajoute avoir participé à un massacre perpétré contre un village avoisinant, Al-Hassabiyé, parce que ses habitants soutenaient le pouvoir, et refusaient de rejoindre l’insurrection. « Nous avons ouvert le feu contre ses habitants, pour qu’ils capitulent et se rebellent contre le régime, pendant plus d’une heure et demi, sans arrêt », explique-t-il.
Selon lui, 14 villageois ont été tués, dont des femmes et des enfants.
Les Chrétiens ont peur
Le chef de l’Église anglicane à Alep, Père Ibrahim Nassir a assuré que les Chrétiens de Syrie vivent dans l’inquiétude et la peur, en raison de la frénésie d’armements aux mains de personnes non aptes à les porter.
« Les Chrétiens soutiennent les réformes mais sont contre une réforme obtenue par la force des armes et l’ingérence étrangère, ils sont pour la démocratie mais contre une démocratie instaurée par la force des bombes et des armements », a-t-il signalé dans un entretien avec le site libanais d’informations Elnashra. Précisant que de nombreux chrétiens pensent vraiment quitter le pays.
Il a souligné que c’est la sixième semaine consécutive qu’il n’effectue pas de messe dominicale, dans l’église dont il est en charge dans le quartier Jdeidé, parce que ce quartier est devenu une ligne de démarcation avec les miliciens. Se demandant pourquoi l’ASL n’épargne pas les églises, comme il dit le faire, père Nassir a assuré que les forces gouvernementales font de leur mieux pour les protéger.
Selon lui, le renversement du président syrien amènerait directement an Chaos, ce qui ne peut profiter qu’à Israël, qui s’en prend désormais à sa guise aux églises et mosquées en Palestine occupée.
« Le président syrien a renversé le régime unilatéral, en annulant la 8ème clause de la Constitution, et en mettant une nouvelle Constitution. Une réforme est désormais requise, mais loin des combats et par le bais du dialogue », a-t-il ajouté.
Attentat d'Alep: double revendication
Le bilan final de l’attentat à la voiture piégée perpétrée dimanche a proximité du stade municipal, de trois hôpitaux, Al-Hayat, Al-Wafa et l’hôpital central, et de l’école des Aigles d’or qui abritaient des réfugiés syriens s’élève à 27. L’agence syrienne Sana assure pour sa part que 64 personnes ont été blessées. Selon Syria Truth, trois militaires ont été tués alors que les autres victimes sont des civils. Les images montrent un bâtiment qui a été rasée et plusieurs autres gravement endommagés. (voir les images vidéos sur le lien suivant : http://www.syriatruth.org/ÇáÃÎÈÇÑ/ÃÍÏÇËÇáÓÜÇÚÉ/tabid/93/Article/8237/Default.aspx )).
S'agissant de l'a revendication, elle est arrachée par deux factions: Selon l’agence Reuters, l’attentat a été perpétré par la milice « Al-Zoubayr Ibn al-Awwam » en ayant recours à deux engins explosifs plantés dans l’hôpital et l’école. Alors que Syria Truth rapporte la revendication de la milice « brigade d’Alep la chahba » qui indique avoir planté des mines au cœur de l’hôpital militaire, avec l’aide d’un soldat qui y travaille. Ce qui n’est que mensonge, estime le site, selon lequel les images montrent très bien que l’explosion est externe, et produite par une voiture piégée.
le CNS et la « déclaration de Damas » collaborent avec les takfiris
Syria Truth révèle que cette milice, et d’autres proches d’Al-Qaïda, tissent des liens étroits avec des responsables politique de la formation de « Déclaration de Damas » et du « Conseil National syrien », gérée par la CIA et financée par les États-Unis depuis 2005 (d’après les révélations de WikiLeaks).
Syria Truth se fonde sur une enquête publiée par le journal turc Hurriet, qui a révélé au début du mois de septembre que les représentants de trois groupuscules takfiris, oeuvrant à Alep et Idleb, en l’occurrence le front Nusrat et Fateh et Tawhid ont rencontré Samir Nachar, le membre de la « déclaration de Damas », sur une mission du CNS, avec pour objectif de les unifier.
Le journal turc a alors découvert que le nombre des milices en Syrie s’élève à 30, sans lien organisationnelle entre elle, mais certaines coordonnent entre elles.
Les dernières nouvelles d’Alep ce lundi rendent compte que toute la caserne Hanano est désormais entre les mains de l’armée régulière laquelle, semble-t-il s’apprête pour entrer dans les quartiers est de la ville.
Selon le correspondant du site apellin Tahtel-mijhar, 30 syriens qui avaient été enlevés par les miliciens de l’ASL ont été retrouvés et libérés dans le quartier Mayçaloune. Le site a également signalé que 6 militaires ont été tués dans l’après-midi de dimanche sur l’artère reliant la ville à l’aéroport. Les six sont des officiers de l’académie Assad de génie militaire.
Et selon le site Shukumaku, l’armée a exécuté une opération d’envergure dans le siège de la société de téléphonie mobile, Syriatel, dans le quartier Chaar, transformé en quartier général des miliciens : une cinquantaine d’entre eux, ont été tués selon le site.
Syrian document a quant à lui fait part de 3 cadavres mutilés, non identifiés, qui ont été retrouvés a proximité d’une mosquée dans le quartier Salaheddine.
Dans la province de Damas, 5 civils ont été tués dans le quartier de Sayyeda Zaynab, (petite fille du prophète –s-) au sud de la capitale. Cette région fait l’objet d’un pilonnage régulier de la part des milices qui ont juré de déloger ce mausolée vers l’Iran ( !)
Et dans le quartier Tadamone, proche du camp des réfugiés palestiniens Yarmouk, l’armée syrienne poursuit son avancée, au milieu de violents accrochements. 3 chefs miliciens ont été tués, selon Sukumaku, qui a signalé leurs noms. Parmi eux Wael Mekrem, abattu ainsi que tout le groupuscule qu’il dirige.
Dans la ville de Hama, des miliciens ont tué une femme de 25 ans et ont jeté son cadavre du deuxième étage. Elle s’appelait Zakiyya Ahmad Khabbas. A noter que ce sort est réservé à ceux qui travaillent dans la fonction publique et ceux qui soutiennent le régime.
Dans un village situé entre Lattaquié et Jisr Choghour, Kafridine, des miliciens ont tués quatre villageois enlevé deux femmes et deux enfants.