M.Fabius a réitéré que Paris ne livrait pas d’armes soulignant l’incertitude sur les bénéficiaires de ces armes.Car il est très difficile d’être sûr d’avoir en face de soi quelqu’un qui risque d’utiliser ces armes contre la Franc
La France a "favorisé un certain nombre d'opérations de défections" en Syrie, a déclaré mardi le ministre français des
Affaires étrangères, Laurent Fabius, confirmant que Paris avait notamment "aidé" le général Manaf Tlass à fuir son pays.
"Nous avons favorisé un certain nombre d'opérations de défections, nos services sont actifs", a déclaré M. Fabius lors d'une audition devant la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale.
Le chef de la diplomatie française a en outre confirmé que les services français avaient aidé à exfiltrer en juillet le général Manaf Tlass, plus haut gradé syrien à avoir fait défection.
Le général Tlass "a souhaité gagner la France, et nous l'y avons aidé", a déclaré M. Fabius, qui a précisé avoir rencontré le général.
"Quand des personnes qui veulent lutter contre Bachar Al-Assad souhaitent quitter la Syrie, nous souhaitons les aider", a-t-il ajouté.
Evoquant l'aide française à l'opposition syrienne, M. Fabius a réitéré que Paris ne livrait pas d'armes. "Sur la question des armements, soyons tout à fait clairs: il nous a été demandé de livrer des armements qui permettraient de détruire des avions. Nous avons dit que nous respections l'embargo (européen) sur les armes", a-t-il souligné.
Il a également mis en avant l'incertitude sur les bénéficiaires de ces armes. "Les choses sont à ce point troublées qu'il est très difficile d'être sûr d'avoir en face de soi quelqu'un à qui on puisse les remettre sans que trois mois ou trois semaines plus tard nous retrouvions un avion français abattu par les mêmes armements", a-t-il fait valoir.
"En revanche, il y a des instruments de communications cryptées, plus des jumelles qui permettent de voir la nuit, plus telle ou telle série de matériel qui a pu être mise à disposition ou qui pourra l'être", a-t-il dit.
Paris a indiqué à plusieurs reprises ces dernières semaines que la France livrait des équipements non-létaux (ne pouvant tuer) à l'opposition syrienne.