L’ASL est accusée d’avoir l’esprit des despotes et des geôliers criminels
Les milices de l’ASL ne savent que faire pour vanter leur nouveau massacre perpétré à Alep.
Avec fanfaronade, une de leurs bandes, baptisée du nom du compagnon du prophète Mohammad (s) « brigade Salmane Farsi » a revendiqué l’exécution d’une vingtaine de recrus syriens, sous prétexte que ce sont des soldats, après les avoir enlevés de la caserne de Hanano, à l’est d’Alep. Le massacre semble avoir eu lieu entre samedi et dimanche derniers, dans le quartier aleppin de Sabea Bahrat, quelques jours avant la libération de cette caserne par les forces gouvernementales.
Comme c'est leur habitude de le faire ( dans le cadre d'une campagne méthodique pour terroriser les Syriens pro-régime), les ravisseurs ont même diffusé les images du massacre sur You Tube. Des cadavres entassés sur le trottoir, les mains liées au dos, les yeux bandés. cette fois-ci, ils n'ont pa été égorgés. les ravisseurs semblent avoi tiré la leçcon des effets néfastes d'une telle pratique barbare!
Dans un contact avec la chaine qatarie Al-Jazeera, le porte-parole du Conseil révolutionnaire d’Alep précise : « Nous avons fait ce que le prophète a fait depuis 14 siècles dans la bataille de Bader ». (Sachant que dans cette bataille, déclenchée par les polythéistes de la Mecque contre les adeptes du Prophète consistaient en un affrontement en corps à corps entre les Musulmans et les Mecquois, et non en des exécutions sommaires).
Selon Syria Truth, les 600 éléments qui travaillent dans la caserne Hanano ne sont pas des combattants, mais des policiers et militaires aux fonctions civiles, chargés entre autre de procédures de recrutement et d’autres missions logistiques.
Pour sa part, le site Syria Politic a constaté après avoir consulté les images mises en ligne que certains tués portaient des pyjamas en dessous des tenues militaires. Il fait aussi remarquer que les forces de l’ordre ne portent généralement pas de tenues militaires mais civiles.
( pour voir la vidéo, consulter le lien suivant: http://www.syriatruth.org/news/tabid/93/Article/8242/Default.aspx)
C’est l'esprit et la logique des despotes
En réaction, nombreux sont les Syriens scandalisés qui perçoivent dans cette tuerie des motifs confessionnels. C’est le cas de l’intellectuel kurdo-syrien Sarbast Nabi, qui écrit sur son blog : « ils exécutent exclusivement pour des considérations confessionnelles et rien d’autres. Quelle logique donc leur permet-elle d’être aussi bien le juge que l’adversaire en même temps ? Qu’est-ce qui distingue leur comportement barbare de celui du régime, et leur logique de celle des despotes et des geôliers criminels ?? »
Deux localités chiites pilonnées
Et pour des raisons confessionnelles aussi, les deux localités chiites Zahraa et Nabl font l’objet depuis plusieurs heures ce mercredi d’un bombardement intensif aux missiles et obus, à partir des villages occupés par des milices takfiries. Depuis quelques jours, ces milices ont enlevé 118 habitants de ces deux localités de 60 milles habitants, situées à 20 Km d’Alp et 25Km du poste frontalier Bab el-Hawa contrôlé par les miliciens et les takfiris. Le prétexte invoqué par les miliciens est qu’ils sont des chabbihas. Désignant à l’origine les « voyous du régime », les miliciens l’utilisent souvent en allusion aux civils qui soutiennent le régime syrien.
Selon le site de la chaine Al-Alam, 15 mille des habitants de ces deux localités eux ont déjà quitté leurs maisons alors que les autres subissent un siège qui interdit l’accès des besoins vitaux.
2443 miliciens tués au moins au Ramadan
Durant les trois premières semaines du mois de Ramadan, pas moins de 2443 miliciens ont péri dans les combats avec les forces gouvernementales. Ce chiffre a été révélé selon Arab-Press dans un contact téléphonique entre deux dirigeants de l’ASL, capté par les services d’écoute de l’armée syrienne.
A la foi de ces sources, le taux des étrangers est de l’ordre de un sur cinq à peu près. Ce chiffre n'a pas été signalé dans une autre source
Ailleurs
Dans le quartier Sukkari à Alep, un nombre indéterminé de miliciens ont été tués après de violentes combats au matin de ce mercredi.
Alors que dans les périphéries de cette deuxième métropole de Syrie, les forces gouvernementales ont détruit 14 véhicules équipés de mitrailleuses Dochka. Il est également question de plusieurs miliciens tués alors qu’ils tentaient d’installer un barrage à proximité du club sportif du quartier Bustane-Pacha
Selon Arabs Press, plusieurs tentatives d’infiltration à Alep ont aussi été avortées, et 4 miliciens ont été tués alors qu’ils tentaient d’entrer dans les quartiers de Salaheddine et de Seif ed-Dawlé qui ont été nettoyés. Alors qu’un obus s’est abattu sur un bâtiment résidentiel, en face de l’église des Latins dans le quartier Aziziyeh.
Damas : un dentiste tué, Yelda nettoyé
Des raisons confessionnelles semblent aussi derrière l’assassinat par les miliciens du dentiste Ali Abboud, lundi, devant le dispensaire où il travaille dans le quartier de Barzé. Selon Syrian Documents, D. Abboud avait fait l’objet de menaces pour des raisons confessionnelles. Père de deux enfants, il est originaire de la région de Jablé, a majorité alaouite.
Dans la localité de Zmelka, les comités de coordination ont publié la liste de 70 noms qui auraient été tués ces derniers jours dont 40 miliciens, rapporte Syrian Documents.
Les opérations militaires se poursuivent dans la province sud de Damas, dont Sayyeda Zaynab, Hajar Aswad, Sabinat. Les dernières informations assurent que l’armée contrôle désormais Yelda. Son unité de génie y a désamorcé des dizaines d’engins explosifs plantés par les miliciens.
Syrian Document a également rendu compte d’une manifestation nocturne, effectuée sur l’autoroute Mazzé, en soutien au président Bachar el-Assad.
Alors que le calme est de retour dans les localités et les villages de la région de Ghouta de l'Est après des accrochages . En particulier dans la ville de Qadsiya où les habitants se sont mis à nettoyer les rues, et à effacer les drapeaux de la tutelle, dessinés sur les murs, selon le journal syrien Al-Watan.
Deraa : l’ASL enlève et vole les médecins
Dans la province de Deraa, une actrice syrienne opposée aux autorités syriennes a accusé l’ASL d’être derrière l’enlèvement de plusieurs médecins dans cette région.
« Il y a chez l’ASL à Deraa plus d’un médecin kidnappé, leur nombre s’élève à 9, hier, il en ont relâché un », a révélé May Skaf , citée par le site Arabs-Press.
Skaf s’est adressé au chef de la milice Riad Assad lui demandant d’intervenir en personne pour obtenir leur libération. À noter que les ravisseurs réclament 5 millions de livres syrienne en échange de la libération de chaque médecin, sans compter les voitures et meubles qu’ils dérobent.
A Idleb : 18 militaires tués
Un attentat à la voiture piégée contre un barrage de l’armée a proximité d’une usine Louis au nord-ouest de la ville de Sarakeb, suivi par une attaque armée a couté la vie à 18 militaires. auparavant, un homme s’est fait exploser à proximité d’une usine de produits laitiers à Sarakeb, tuant 3 civils et en blessant 8 (selon Syrian Documents). Alors que les forces gouvernementales pilonnent les repaires des miliciens dans la ville de Sarmine.
A Homs
Deux dépôts d’armement et ateliers de fabrication d’engins explosifs ont été découverts dans les deux quartiers Bab-Houd et Turcoman. A Rasten, l’armée régulière a éliminé un rassemblement de miliciens, selon Arabs-Press et détruit leur arsenal. L’armée a aussi avorté trois tentatives d’infiltration à partir des territoires libanais.
Des missiles anti aériens
Un député salafiste takfiri du parlement koweitien Walid Tabatabaï a révélé que l’ASL vient d’obtenir des armements anti aériens grâce aux dons koweitiens.
Version AFP-OSDH
Au moins 18 soldats syriens ont été tués mercredi dans une attaque rebelle à la voiture piégée dans la région d'Idleb (nord-ouest), selon une ONG, tandis qu'à Alep, deuxième ville du pays, quatre Syriens arméniens ont été abattus par des hommes armés.
Au total, au moins 44 personnes -- 17 civils, 22 soldats et 5 rebelles-- ont péri dans les violences en Syrie mercredi, selon un bilan provisoire de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui se base sur un large réseau de militants.
A Idleb, "les rebelles ont attaqué à la voiture piégée une position de l'armée près de la ville de Saraqeb", a déclaré à l'AFP le président de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, sans préciser s'il s'agissait d'un attentat suicide. "Ils ont ensuite attaqué avec leurs armes automatiques cette même position où se trouvaient entre 70 et 100 soldats".
"La position militaire a été entièrement détruite, alors qu'une vingtaine de soldats ont pu fuir", a précisé l'ONG, en citant des militants sur place.
Deux autres postes de l'armée sont encerclés par les rebelles près de Saraqeb, et "plusieurs bataillons ont lancé des attaques à la roquette" sur d'autres barrages dans la province rebelle, toujours selon l'OSDH.
A Alep, la métropole du nord où combats et bombardements font rage depuis huit semaines, des affrontements ont éclaté à l'aube près de l'aéroport, qui fonctionne toujours normalement, selon l'OSDH.
Dans la nuit de mardi à mercredi, quatre Syriens arméniens qui étaient de retour d'Erevan ont été abattus par des hommes armés sur la route de l'aéroport, ont affirmé leurs proches. L'OSDH a fait état d'un bilan de trois morts.
"Cinq voitures ont été attaquées et quatre Syriens arméniens ont été tués. Certains des 13 à 14 blessés ont subi des opérations", a affirmé à l'AFP un ami des victimes, sous couvert de l'anonymat.
"On ne sait pas qui a ouvert le feu, certains disent que ce sont les rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL), mais ce n'est pas clair, nous n'avons aucune preuve", a-t-il dit. "Je ne pense pas que l'ASL attaquerait des voitures au hasard dans la rue".
Selon lui, une des victimes avait laissé temporairement sa femme et ses enfants en Arménie pour s'occuper d'affaires à Alep.
A Damas, le quartier hostile au régime Hajar al-Aswad était mitraillé par les hélicoptères tandis que ceux de Tadamoun et de Qadam étaient bombardés par l'armée, faisant des blessés. Les forces du régime ont procédé à des arrestations dans d'autres quartiers de la capitale.
Dans la province de Damas, à Deraa (sud) et à Homs (centre), plusieurs maisons ont été détruites dans des bombardements.
Ailleurs dans le pays, au moins 20 corps, dont ceux de deux enfants, ont été retrouvés dans des champs agricoles à Hilfaya dans la province de Hama (centre) au cours des 24 dernières heures, une localité prise d'assaut mardi par l'armée, selon l'OSDH.
Dans cette même région, les bombardements de l'armée régulière ont provoqué des incendies dans plusieurs immeubles ainsi que dans la principale boulangerie à Kastoune.
Et dans l'est du pays, la ville de Boukamal était la cible de raids aériens, qui ont tué au moins trois personnes.
Mardi, les violences avaient fait 138 morts, dont 93 civils, selon l'OSDH.