Les Etats-Unis ont soutenu l’intégration européenne afin d’atteindre leurs propres objectifs géostratégiques, orientés contre l’Union soviétique puis contre la Russie...
Les Etats-Unis ont soutenu l'intégration européenne afin d'atteindre leurs propres objectifs géostratégiques, orientés contre l'Union soviétique puis contre la Russie, a déclaré dans une interview à RIA Novosti François Asselineau, président du parti politique français Union populaire républicaine (UPR).
"Il est impératif de ne jamais oublier que ce sont les États-Unis qui ont constamment œuvré en faveur de la +construction européenne+ depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, comme concepteur, promoteur, incitateur et financeur. Et qu'ils continuent de nos jours. (…) Si la théorie de la construction européenne ayant pour objet de s'opposer aux États-Unis était la bonne, les Américains auraient dû s'opposer à cette extension, comme à tout élargissement. Si Washington a mis au contraire tout son poids pour mener tambour battant ce double élargissement de l'UE et de l'Otan, c'est bien que les États-Unis y avaient un intérêt stratégique majeur", a indiqué le leader du mouvement qui se fixe pour objectif de rendre à la France son indépendance et sa démocratie.
L'intérêt stratégique des Etats-Unis consistait à "profiter de l'effondrement du glacis géopolitique soviétique en Europe, pour le remplacer aussitôt par un glacis géopolitique atlantiste. Dans ce jeu de go planétaire, il s'agissait de poursuivre l'encerclement de la Russie. Et il s'agissait de le faire au moyen des deux organisations dont les États-Unis assurent le leadership : l'UE et l'Otan. Ces deux organisations constituent respectivement la face politique et la face militaire de la même médaille, qui est celle de la vassalisation de toute l'Europe à son empire", a-t-il poursuivi.
Selon M. Asselineau, le fait que ce soit la Turquie et non la Russie qui soit un candidat éventuel à l'élargissement de l'Union européenne vient confirmer son hypothèse.
"Si la Turquie va entrer dans l'UE, c'est parce que Washington veut faire coïncider, autant que faire se peut, le périmètre de l'Otan (dont la Turquie est déjà membre) avec celui de l’UE. Afin de mieux coordonner l'encerclement stratégique de la Russie sur ses flans ouest et sud-ouest", a conclu l'interlocuteur de l'agence.