La mise en garde revient au rapporteur spécial de l’ONU Richard Falk qui a une fois de plus haussé le ton auprès du Conseil des droits de l’homme de l’organisation onusienne. Une telle initiative est rarement bénéfique pour les Pa
Le Rapporteur spécial de l'ONU sur les Territoires palestiniens occupés, Richard Falk, a exhorté lundi le Conseil des droits de l'homme de l'ONU à concentrer son attention sur « l'intensification de la détérioration des droits humains dans les territoires occupés de Jérusalem-Est ».
« La poursuite de l'expansion des colonies à Jérusalem-Est combiné avec les expulsions forcées de Palestiniens résidents depuis longtemps sont en train de créer une intolérable situation qui ne peut être décrite, par son impact cumulé, que comme une forme de nettoyage ethnique », a alerté Richard Falk lors de la présentation de son dernier rapport sur la situation des droits de l'homme dans les Territoires palestiniens occupés.
« Israël a pris ces dernières années des mesures afin d'altérer la composition démographique de la partie occupée de Jérusalem et ce d'une manière irréversible », a souligné l'expert.
« Les colons israéliens continuent de prendre les maisons des Palestiniens et de les expulser de leurs résidences de Jérusalem qu'ils occupent depuis des décennies et des générations alors que les autorités israéliennes soutiennent ces action illégales », a-t-il précisé.
Ce cycle d'expulsion, de destruction et d'expansion des colonies ainsi que les expropriations violentes menées par les colons contre les Palestiniens dans les Territoires occupés de Jérusalem-Est constituent une violation des droits de l'homme et des principes de la quatrième Convention de Genève relative à l'occupation par les belligérants », a déclaré vendredi Richard Falk dans un communiqué qualifiant la situation comme « particulièrement perturbante ».
Le 6 mars 2011, les 15 familles ont reçu un préavis d'évacuation leur laissant 10 jours pour déménager de leurs logements. Les autorités israéliennes justifient souvent ces démolitions lorsque les propriétaires ne détiennent pas de permis de construire, ce qui est quasiment impossible à obtenir pour les Palestiniens, a souligné Richard Falk.
« Au-delà des conséquences désastreuses pour les familles qui sont confrontées à la perte de leurs maisons, de tels actes constituent une image plus large de l'annexion, non pas comme une réclamation israélienne légale mais comme la mise en œuvre d'un projet politique », a prévenu l'expert.
Depuis le début de l'année 2011, les autorités israéliennes ont démoli plus de 96 logements de Palestiniens en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est. Au total 175 personnes, dont la moitié sont des enfants, ont perdu leurs maisons. A la même époque en 2010, 129 personnes ont été déplacées à cause de 23 démolitions.
Pour Richard Falk, il faudrait que la Cour internationale de justice évalue les accusations d'occupation prolongée en Cisjordanie et à Jérusalem-Est et s'exprime notamment sur le caractère « colonialiste » et de « nettoyage ethnique » de ces actions.