la reconciliation avance à Homs et permet la libération de 19 Syriens des mains des miliciens
Deux chefs miliciens tués
Dans le gouvernorat d'Alep
La bataille bat son plein dans le quartier Maydane de la deuxième métrople syrienne, au cours delaquelle 13 miliciens ont péri, selon Arabs Press, dont le chef de la milice Brigade d’an-Nasr (la victoire), Ibrahim Moustafa Allouche, originaire de la province d’Idleb.
Des sources de l’insurrection ont annoncé un repli tactique du quartier dont la majeure partie se trouve désormais entre les mains de l’armée régulière. Alors que selon le correspondant de Syrian Documents, l’avancée de l’armée y est « relative », après que la milice Tawhid s’est emparée vendredi du poste de commissariat.
Toujours dans ce quartier, un soldat de l’armée a reçu à la tête une balle tirée d’un sniper.
Un autre chef milicien a également été tué : Farès Fadel qui dirigeait la Brigade al-Aqsa dans la localité Htimalate, dans la province d’Alep.
A Boustane Pacha, des quantités d’armes ont été saisies, dont des mitrailleuses, des RPG, des munitions et des appareils de communication. Il y est question selon le site aleppin Tahtel-mijhar de la mort de 2 miliciens.
Le site Shukumaku fait état de 5 pickups équipés de mitrailleuses, détruits entre Mayer et Maarasta-Khan.
Et selon le site aleppin Tahtel-mijhar, des miliciens ont quitté dans la nuit de vendredi à samedi la ville d’Alep, à bord de 17 véhicules et se sont dirigés vers le nord.
Le site révèle aussi que le directeur de l’usine des câbles à Alep, l’ingénieur Moustafa Jawid, pris en otage la semaine passée, a été libéré ce samedi, en échange d’une rançon dont le montant n’a pas été dévoilé. Les ravisseurs, des miliciens de l’ASL qui se vengent des Aleppins pour ne pas avoir soutenus l’insurrection lui ont cassé une jambe, et ont roué son corps de coups.
Dans la province Est de Damas, l’armée régulière a effectué vendredi une opération importante dans le quartier Tadamone en particulier. Elle a tué et arrêté un nombre indéterminé de miliciens qui s’étaient retranchés dans les maisons des habitants, selon Arabs Press. Auparavant, l’armée est parvenue à séparer les habitants des miliciens et à les sortis sains et saufs. Selon le site, avant de se retirer les miliciens ont piégé les maisons et les ont bombardées, par représailles contre leurs habitants.
Dans ce gouvernorat, il est également question de plusieurs dizaines de tués et blessés dans le ratissage de la région d’Al-Qadam, alors que les combats se poursuivent dans le camp des réfugiés palestiniens Yarmouk, où le nombre des victimes demeure encore inconnu.
Entretemps, les forces gouvernementales poursuivent leur ratissage des quartiers de Sayyeda Zaynab, Hajirat, Douma, Harasta, et Hammouriyé, qui sont le théâtre du plus gros déploiement de miliciens dans le gouvernorat de Damas. Dans l’après-midi, l’enceinte du mausolée de Sayyeda Zaynab a fait l’objet de deux obus 130. L’un d’entre eux s’est abattu au cœur du mausolée, sans exploser alors que le second dans son entourage.
Entre Alep et Damas, les forces gouvernementales ont détruits 5 frigorifères qui transportaient d’importantes quantités d’armements. La nature de cet arsenal n’a pas été précisée, sachant que 400 tonnes d’armements en provenance de la Libye ont été acheminées, selon le Times, dont des Sam7 anti aériens.
19 Syriens libérés grace à la réconciliation
Dans le gouvernorat de Homs, la commission de réconciliation nationale (CRN) est parvenue à obtenir la libération de 19 syriens dont deux femmes, qui étaient entre les mains des miliciens, élevant à 87 les nombres des otages libérées durant cette semaine.
Selon Cheikh Saleh Naïmi, qui est le fondateur du Forum des tribus arabes et le président du CRN, les activités de la commission visent à entrer en contact avec les miliciens pour leur demander de désarmer et de reprendre le droit chemin. Il a signalé que le nombre de ceux qui ont rejoint le CRN est désormais de l’ordre de 2500 membres dans toutes les régions syriennes.
Sur le terrain, des sources font état de trois milices ayant été décimés dans la localité de Rasten. La première est celle commandée par Abou Salah Obeid, la seconde par Abdel Raouf Ayyoub, et la troisième par Salah Riz.
Selon Syrian Documents, 30 miliciens qui ont été tués et 20 autres blessés dans des combats violents dans le quartier Bab Houd..
L’armée a également effectué une opération de grande envergure dans les jardins des localités de Soultaniyyé et Joubar, au cours de laquelle 4 miliciens parmi les plus recherchés ont été abattus, dont un tunisien, et 11 autres ont été blessés.
Dans le gouvernorat d’Idleb, 15 miliciens de l’ASL ont péri dans une attaque contre l’aéroport militaire Abou Zohour. Selon des activistes de l’insurrection, cités par Syrian Documents, l’échec de leur opération est dû à une erreur de timing du retrait. Par ailleurs, le site a fait état de la mort d’un conducteur d’un camion-citerne dans une attaque des miliciens. Il est également question du sabordage d’une tentative d’infiltration de la Turquie, sur le poste frontalier Kherbet-Joz, au nord d’Idleb, et de plusieurs miliciens atteints, et d’autres ayant été amené à rebrousser chemin.
Selon le site Shukumaku, les miliciens ont mis à exécution leur menace de fermer plusieurs routes internationales et secondaires, reliant Idleb à son entourage.
Dans la région de Hassaké, des miliciens ont mené une attaque contre un poste-frontière, situé à Jabal Kawkab, à 15 km de Hassaké. 6 gardes-frontières ont été tués, et 4 miliciens, dont selon le site un officier ayant fait défection, Raafat AlAbed, et son frère.
A Deraa, une milice de l’ASL a annoncé la mort de l’un de ses membres qui a péri alors qu’il tentait de planter un engin explosif sur la route Saham-Golan à Jelline.
Pour sa part, l’Unicef a assuré que pas moins de 2000 établissements scolaires ont été détruits ou endommagés depuis le début de la crise. Alors que des centaines d’autres accueillent des milliers de déplacés syriens.
Version AFP-OSDH
Des combats ont éclaté samedi dans les deux principales villes de Syrie, Damas et Alep, au lendemain d'une journée sanglante au cours de laquelle 132 personnes ont été tuées à travers le pays, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Les violences ont fait samedi au moins 37 morts dont 19 civils, 9 rebelles et 9 soldats, selon un bilan provisoire de cette ONG qui s'appuie sur un large réseau de militants.
Dans la métropole du nord, Alep, l'armée faisait face aux insurgés postés aux accès du quartier de Boustane al-Bacha (nord) qu'ils contrôlent alors que des hélicoptères attaquaient les quartiers de Hanano et Sakhour, bastions rebelles de l'est.
Après une semaine de combats pour le contrôle du quartier stratégique de Midane (centre), l'armée en a repris la majeure partie, érigeant des points de contrôle pour la première fois, selon un correspondant de l'AFP.
Mais les combats se poursuivaient tandis que les rebelles maintenaient quelques unes de leurs positions à Midane, près de Boustane al-Bacha, et près de Arkoub (est).
Les Comités locaux de coordination (LCC), un réseau de militants sur le terrain, rapportent de leur côté qu'un nombre indéterminé de personnes ont été tuées ou ensevelies sous les décombres d'un immeuble résidentiel qui s'est effondré dans des bombardements sur le quartier de Cheikh Farès.
Les forces gouvernementales ont en outre mené, pour la deuxième journée consécutive, des raids aériens sur un commissariat détenu par les rebelles à Hanano.
Au moins un rebelle a été tué dans les combats dans cette deuxième ville de Syrie théâtre d'une bataille cruciale depuis la mi-juillet, selon l'OSDH.
A 35 km au nord-est d'Alep, au moins douze civils ont été tués et une soixantaine blessés, dans des raids aériens sur la ville d'Al-Bab, tenue par les rebelles, ont indiqué à l'AFP des sources hospitalières.
Selon un médecin de l'hôpital, deux chasseurs-bombardiers ont pris la ville pour cible entre 16H00 (13H00 GMT) vendredi et 04H00 (01H00 GMT) samedi, touchant des écoles vides et des habitations.
Dans l'une d'elles, quatre personnes, dont trois femmes, ont perdu la vie, a assuré le père de l'une des victimes.
A Damas, un enfant et cinq rebelles, dont un Palestinien ayant fait défection de l'armée syrienne, ont été tués dans le quartier de Hajar al-Aswad (sud) où les forces du régime étaient déployées en force, a indiqué l'OSDH.
L'ONG fait en outre état de la découverte de six corps non identifiés dans le quartier de Qadam (sud).
Selon la même source, un manifestant palestinien a également été tué à Yarmouk, le plus grand camp de réfugiés palestiniens de Syrie situé près de Damas.
Trois autres civils ont péri dans la province de Damas.
Dans celle de Deraa (sud), de violents affrontements ont éclaté alors que l'armée tentait de reprendre la zone de Lajat, considérée comme le bastion rebelle le plus important de la province.
Dans la région de Homs (centre), deux civils ont été tués à Qousaïr, tandis que cinq autres ont péri dans les bombardements sur la localité de Qalaa al-Maziq, selon l'OSDH.
Dans la province d'Idleb (nord-ouest), trois civils ont été tués dans des pilonnages alors qu'un adolescent de 14 ans a péri dans des bombardements contre Deir Ezzor (est), a ajouté l'Observatoire.