Morsi s’abstient même de prononcer le mot "Israël". (Netanyahu)
La compagnie nationale aérienne israélienne El-Al a indiqué ne plus être en mesure de continuer à desservir Le Caire, pour la première fois depuis l’accord israélo-égyptien de 1979, en raison notamment du surcoût lié à la sécurité, rapporte dimanche la presse locale.
"La desserte du Caire (...) requiert une quantité importante de ressources opérationnelles et de sécurité et des coûts de plusieurs centaines de milliers de dollars (bien dollars) chaque année", a écrit le PDG d'El-Al, Eliezer Shkedi, dans une lettre au ministère des Affaires étrangères, dont le quotidien Maariv publie des extraits.
"En l'absence de justification commerciale et au vu des coûts importants liés à l'exploitation de cette ligne, El-Al ne peut continuer à prendre à sa charge ses lourdes dépenses et entend donc stopper la liaison avec Le Caire immédiatement", a ajouté le patron d'El-Al.
Le ministère des Affaires étrangères a confirmé avoir reçu une lettre du PDG d'El-Al, mais sans en dévoiler la teneur.
"L'affaire est en train d'être examinée", a déclaré à l'AFP Irena Etinger, une porte-parole du ministre.
Depuis la signature de l'accord de 1979, El-Al dessert Le Caire à raison généralement d'un vol par semaine.
Cette liaison Tel-Aviv/Le Caire a été limitée depuis la chute de l'ex-président égyptien Hosni Moubarak en février 2011 à la suite de la détérioration des relations israélo-égyptiennes.
Si El-Al annule ses vols vers la capitale égyptienne, il ne sera pas possible de rétablir la desserte, s'inquiète un diplomate israélien, s'exprimant sous le couvert de l'anonymat, cité par Maariv. "Tout élément de normalisation entre les deux pays qui est arrêté ne pourra pas être rétabli", selon cette source.
Depuis l'attaque contre l'ambassade israélienne en Egypte il y a un an, et l'évacuation du personnel, « Israël » a renvoyé un ambassadeur dans la capitale égyptienne mais n'a toujours pas trouvé de locaux adéquats pour héberger une nouvelle ambassade.
Morsi s'abstient même de prononcer le mot "Israël" (Netanyahu)
Dans ce contexte, le Premier ministre israélien a manifesté sa colère du fait que le président "Morsi s'abstient même de prononcer le mot "Israël".
"Depuis que Morsi assure les fonctions de président égyptien, il n'a eu aucun contact direct ave moi", a affirmé le "Jerusalem Post", rapporté par Fars.
"Le maintien du traité de paix avec le Caire est notre priorité", a-t-il ajouté, en allusion à la détérioration des relations israélo-égyptiennes.
"Israël est inquiet, quant à ce qui se passe, au Sinaï. La stabilité, dans cette région, est importante, pour les deux parties", a-t-il dit.