23-11-2024 04:04 AM Jerusalem Timing

Liban: des milliers de musulmans répondent à l’appel Allégeance à toi ô Mohammad

Liban: des milliers de musulmans répondent à l’appel Allégeance à toi ô Mohammad

Au niveau politique, le 1er ministre Mikati a souligné la nécessité de la prise de mesures rapides par la communauté arabe et internationale pour refléter l’unanimité sur le rejet de ce film le MEA Adnan Mansour a saisi la Ligue.

Plusieurs milliers de personnes, femmes, enfants et hommes, voire des handicapés, dignitaires religieux chrétiens et musulmans toutes confessions confondues,  se sont rassemblées lundi après-midi dans la banlieue sud de Beyrouth à l'appel du Hezbollah, pour dénoncer le film diffamatoire qui a déjà provoqué  des manifestations de colère parfois meurtrières à travers le monde musulman.
  
"Amérique, grand Satan, Israël, ennemi des musulmans", ont scandé les milliers d'hommes, femmes et enfants dans les rues de Rweiss, un quartier de la banlieue sud de Beyrouth..

Dimanche, le secrétaire général du Hezbollah Sayyed Hassan Nasrallah, avait appelé ses partisans à "montrer au monde entier leur colère" cette semaine contre la diffusion d'un film amateur, "Innocence of Muslims"
(L'innocence des musulmans), dénigrant l'islam et les musulmans, réalisé aux Etats-Unis.
  
"Amérique, attention, ne touche pas à notre religion !", ont encore crié les manifestants, dont beaucoup portaient les drapeaux jaunes du Hezbollah ainsi que ceux du mouvement Amal, autre formation chiite libanaise.
 
Au niveau politique,  le Premier ministre Najib Mikati, a indiqué  que le film  offensant le prophète des Musulmans, est une nouvelle tentative israélienne pour porter atteinte aux croyances religieuses, tout comme les abus exercés durant des ans par l'ennemi israélien, contre la cause palestinienne.

M. Mikati a souligné la nécessité de la prise de mesures rapides par la communauté arabe et internationale pour refléter l'unanimité sur le rejet de ce film et pour avorter les projets suspects qui étaient à l'origine de sa production et de sa diffusion dans un timing douteux.

"Des mesures prises contre des tels comportements, mettront fin à toute nouvelle tentative visant les symboles religieux. Ces symboles dont la noblesse ne sera point affectée, quelque soient les tentatives tendancieuses pour les offenser", a-t-il ajouté.

De son côté, le ministre des affaires étrangères, Adnan Mansour  a pris contact, en sa qualité de président du conseil ministériel de la Ligue arabe, avec le secrétaire général de la Ligue, Nabil Arabi, pour lui demander de convoquer une réunion extraordinaire pour les ministres des Affaires étrangères arabes dans le siège de la Ligue au Caire, afin de discuter de l’affaire du film américain anti-islam.
 
« Le film représente une offensive flagrante contre le noble prophète, et contre la croyance, la foi, et les sentiments de plus d'un milliard et demi de musulmans de par le monde », a déclaré  Mansour , soulignant que "cette hostilité contre l'islam et le noble prophète (P), poussée à l'extrême limite, a récemment pris un tournant dangereux. Elle doit être confrontée par des résolutions fermes et décisives, mettant terme à quiconque porte atteinte aux religions, surtout à la religion islamique, cible d'une campagne préméditée, intentionnelle, programmée et hideuse".

 Il a finalement ajouté qu’al-Arabi va commencer à faire ses contacts avec les ministres arabes dans les heures à venir, en vue de tenir une réunion extraordinaire le plus tôt que possible.

Enfin, Les Etats-Unis ont déconseillé  à leurs ressortissants de se rendre au Liban et a suspendu les autorisations pour les étudiants américains souhaitant aller étudier dans ce pays.
  
Le département d'Etat a mis en avant les risques d'enlèvement d'étrangers dans le pays alors que des violences antiaméricaines font rage dans les pays du monde arabe contre un film dénigrant l'islam produit aux Etats-Unis.

"Les citoyens américains qui vivent et travaillent au Liban doivent comprendre qu'ils acceptent un risque en restant dans le pays et ils doivent rester prudents", a indiqué le département d'Etat dans un communiqué.
  
"Le risque de violences spontanées demeure au Liban, où le gouvernement et les autorités ne sont pas en mesure de garantir la protection des citoyens ou des visiteurs au cas où ces violences éclateraient", a-t-il ajouté.
 
Le departement a de même signalé que "la capacité des employés du gouvernement américain sera limitée au cas d'urgence," a finalement affirmé le ministère