« Je suis bâillonné et prisonnier…je voudrais jouer au football avec mon fils dans le jardin public, mener une vie simple et normale. Ceci est un rêve irréalisable pour moi ».
Salman Rushdie, l’auteur des “Versets sataniques” en 1989, un livre diffamatoire portant atteinte à l’islam, a publié mardi ses mémoires sur une décennie vécue en cachette par peur d’être tué.
Dans une interview accordée à la BBC, Rushdie a dit : « Il est difficile de publier actuellement un livre critiquant l’islam, au moment les manifestations contre le film américain « innocence des musulmans » se multiplient ».
Agé de 65 ans, cet auteur britannique d’origine indienne et vivant à New York, se rappelle dans son nouveau livre des dernières neuf années de sa vie. Il était contraint de changer sa résidence périodiquement, et était protégé des gardes du corps armés, raconte-t-il.
Dans son livre Intitulé « Joseph Antoune », de son surnom adopté pour se mettre à l’abri contre la fatwa de l’imam Khomeiny qui a appelé à le tuer pour son ouvrage diffamatoire, il raconte : « Je suis bâillonné et prisonnier…je voudrais jouer au football avec mon fils dans le jardin public, mener une vie simple et normale. Ceci est un rêve irréalisable pour moi ».
Rappelons que la fondation religieuse iranienne qui a mis à prix la tête de Salman Rushdie depuis 1989, a augmenté à 3,3 millions de dollars la prime pour son assassinat.