Aux Etats-Unis, pays qui prétend défendre les doits de l’homme, est séquestré dans des conditions déplorables l’auteur présumé des fuites WikiLeaks. Ce qui sape la présomption d’innocence, selon un élu démocrate américain
Bradley Manning, le soldat américain accusé d'être à l'origine des fuites des documents américains confidentiels publiés par le site WikiLeaks est détenu dans des conditions déplorables.
Selon son avocat, David Coombs, ce jeune soldat de 23 ans, arrêté en mai 2010, et accusé de "transfert de documents classé confidentiels"à une source non autorisée a porté plainte contre ses conditions de détention, dont l'isolement et le fait d'être sous le regard permanent des gardiens.
Dans la plainte, son avocat, David Coombs, demande qu'il soit placé dans des conditions de détention moins draconiennes, notamment qu'il soit retiré de sa cellule à l'isolement, où il est surveillé en permanence pour l'empêcher de se suicider ou de se blesser.
Il explique que plusieurs experts psychiatres ont recommandé qu'il ne soit plus détenu dans des conditions de sécurité maximale.
Ancien analyste de renseignement en poste en Irak, il est la seule personne officiellement poursuivie aux Etats-Unis après les fuites orchestrées par WikiLeaks. Il encourt 52 ans de prison.
Vendredi, le député démocrate Dennis Kucinich a demandé à le rencontrer en prison. Il est détenu sur la base de Quantico en Virginie (est).
"Je m'inquiète d'informations concernant la façon dont il est traité en
détention, faisant état d'atteintes à ses droits constitutionnels et à sa
santé", écrit M. Kucinich, connu comme étant l'un des élus les plus à gauche au Congrès américain, par-s avoir a écrit au secrétaire à la Défense, Robert Gates, pour lui demander cette rencontre, en tant que membre de la commission de la Surveillance et de la réforme de l'Etat.
Le traitement subi par le soldat Manning "sape la présomption d'innocence telle qu'elle est garantie dans la Constitution américaine et soulève des interrogations sur sa capacité à être traduit en justice", écrit M. Kucinich.