Ambassadeurs russe, chinois, iranien, palestinien et algérien étaient présents.
En présence de diplomates arabes et étrangers, quelque 20 partis et mouvements de l’opposition et des personnalités opposantes ont organisé dimanche à Damas un «congrès pour le sauvetage de la Syrie».
Les participants ont réclamé la fin du «régime despotique» et un «changement démocratique radical» par des voies pacifiques. Dans le même temps, ils ont rejeté le recours à la violence et toute intervention étrangère.
Le congrès a réclamé dans son communiqué final «l’arrêt immédiat de la violence de la part des forces du régime et le respect par l’opposition armée de cette trêve sous une surveillance arabe et internationale approprié», estimant que «la stratégie de la solution sécuritaire et militaire adoptée par le régime a provoqué une généralisation de la violence».
Le congrès a également demandé à l’émissaire spécial pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, de «prendre l’initiative de convoquer une conférence internationale pour examiner les meilleurs moyens d’assurer une transition vers un régime démocratique pluraliste», insistant dans le même temps sur le fait que «le changement souhaité découle de la volonté des Syriens».
Ont assisté aux travaux du congrès les ambassadeurs de Russie, Azmatallah KalamHamdov, d’Algérie, Boucha Saleh, d’Iran Mohammad Rida Chibani, le conseiller politique à l’ambassade de Chine Wing Piao, le chargé d’affaires de l’ambassade d’Egypte, Alaeddine Abdel Aziz, ainsi que l’ambassadeur de la Palestine, selon Raja Nasser, président du comité organisateur du congrès. Deux cent membres des mouvements et partis d’opposition ont pris part à ce congrès.
Source: Al Watan, traduit par Mediarama
Version AFP
Des opposants tolérés par Damas appellent à un régime "démocratique"
Une vingtaine de partis de l'opposition tolérés par le régime syrien ont réclamé la tenue d'une conférence internationale en vue de l'instauration d'un régime "démocratique" et "pluraliste" en Syrie.
Ces partis ont demandé au médiateur international pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, d"'organiser une conférence internationale à laquelle participeraient les parties concernées pour passer (...) à un régime démocratique et pluraliste", selon un communiqué publié dimanche soir au terme de leur réunion.
Les participants, membres du Comité de coordination pour le changement national et démocratique (CCCND), ont demandé une nouvelle fois au régime du président Bachar al-Assad et à l'opposition armée d'arrêter les violences.
"La solution sécuritaire et militaire adoptée par le régime pour répondre à la révolution du peuple appelant à la liberté et la démocratie, a généré la violence", affirment les opposants, appelant les belligérants à "cesser immédiatement" les combats.
Ils ont invité en outre toutes les composantes de l'opposition, de l'intérieur comme à l'étranger, à "œuvrer ensemble (...) pour un changement radical, démocratique et global qui concrétisera les revendications du peuple syrien".
La réunion a été organisée en présence des ambassadeurs de Russie et d'Iran, deux principaux alliés du régime. Une première conférence a eu lieu en septembre 2011 près de Damas.
Proche de la Russie, le CCCND est dirigé par Hassan Abdel Azim et est basé en Syrie. Regroupant des partis nationalistes arabes, kurdes, socialistes et marxistes, il refuse toute idée d'intervention militaire étrangère en Syrie et ne réclame pas expressément le départ de M. Assad.
Jeudi dernier, trois de ses membres ont été enlevés sur la route de l'aéroport de Damas, et le CCCND a accusé dans un communiqué "les renseignements de l'armée de l'air" de les avoir kidnappés. Une tentative de rapprochement de ce mouvement avec le Conseil national syrien (CNS), la principale coalition de l'opposition en exil, s'était soldée par un échec.