Il est temps que le chef du mouvement soit de l’intérieur et sur le sol palestinien, affirme un dirigeant de Gaza.
Le chef du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal, a réaffirmé son intention de ne pas rester à la tête du mouvement, engagé depuis plusieurs mois dans des élections internes, a-t-on appris mardi auprès de dirigeants du Hamas.
Un dirigeant du Hamas à Gaza a confirmé à l'AFP cette information, précisant que M. Mechaal, qui vit actuellement à Doha après avoir quitté la Syrie, s'était exprimé devant les « membres du bureau politique et de la direction lors d'une réunion au Caire ce mois-ci », en présence du chef du gouvernement du Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh.
« Bien sûr la décision finale revient à la direction du mouvement », a souligné ce dirigeant, affirmant qu'il était « temps que le chef du mouvement soit de l'intérieur et sur le sol palestinien, parce que l'équilibre des forces sur le terrain a connu des développements politiques dans la région et dans le monde ».
Khaled Mechaal « fait face à des difficultés avec certains dirigeants de Gaza, en particulier en raison de la signature de l'accord de Doha sans consultation préalable de la direction du mouvement », a indiqué lundi soir un dirigeant du Hamas, Ezzat al-Rishq, considérant néanmoins que « ces obstacles seraient surmontés ».
Notons que le Hamas avait annoncé en janvier que Khaled Mechaal, dont la ligne est contestée par des dirigeants de Gaza, ne se représenterait pas, mais qu'il tentait de l'amener à « revenir » sur sa décision.
Une partie de la direction lui reproche d'avoir consenti trop de concessions, en se disant prêt à « donner une chance » aux négociations avec « Israël », récusées par le Hamas, ou en se ralliant au mot d'ordre de « résistance populaire pacifique ».