La victime Khaled Labbad figurait sur une liste de 23 Saoudiens recherchés pour leur "implication" dans les manifestations réclamant des réformes dans le royaume.

Deux nouveaux jeunes saoudiens ont gonflé, mercredi soir, le lot des martyrs de la contestation dans le royaume saoudite. Il s’agit du militant des droits de l’Homme, Khaled Labbad et de l’adolescent Mohammad Manasef  (16 ans), tous deux tués lors de la perquisition du domicile de Labbad dans la région d’AlQatif, à l’est du pays.

Quatre autres personnes ont été blessées lors de cet assaut, dont un enfant (Khaled Zaher) grièvement atteint.

La victime Khaled Labbad figurait sur une liste de 23 Saoudiens recherchés pour leur implication dans les manifestations réclamant des réformes, qui ont secoué l'est du royaume.

Peu après cette agression, la famille de Labbad a rapporté qu’elle s’est rendue au poste de police dans la région de Awamiya pour récupérer le corps de leur enfant. Mais un des agents de la police a refusé: « demandez le corps de votre fils du roi Abdallah » !, a-t-il dit.

Côté officiel, un porte-parole du ministère de l'Intérieur, cité par l'agence officielle saoudienne SPA, a comme d’habitue prétendu que les victimes « ont ouvert le feu sur les membres des forces de l'ordre, poussant les forces de sécurité à riposter ».

Notons que ce n’est pas la première fois, que les forces saoudiennes ont recours à de telles perquisitions pour arrêter les opposants.

Le militant Hussein Rabi’ et le dignitaire religieux Cheikh Nimr Baqer Nimr ont tous deux été détenus après avoir été blessés par les tirs de la police saoudienne.