Ali Hussein Nemat a été visé par la police qui lui a laissé saigner à mort!
Des heurts entre les forces de sécurité et des manifestants ont fait plusieurs blessés samedi après des funérailles d'un adolescent tué vendredi soir près de la capitale Manama, ont rapporté des témoins.
Les forces de sécurité ont dispersés les manifestants en faisant usage de bombes assourdissantes et de tirs de chevrotine (arme prohibée), selon ces témoins.
Hussein Nemat, 17 ans, avait été touché par un tir de chevrotine lors de la dispersion d'une manifestation vendredi, selon le Wefaq, principal mouvement de l'opposition.
Selon les prétentions du ministère de l'Intérieur, la victime a tiré des cocktails molotov sur une patrouille de la police, raison pour laquelle il a été visé par la police qui lui a laissé saigner à mort!
Les funérailles du jeune homme ont eu lieu samedi dans le village de Sadad, hors de Manama. Des images publiées sur le site internet du Wefaq montrent des milliers d'hommes et de femmes vêtus de noir suivant le cortège funèbre.
Vendredi après-midi, des milliers de bahreïnis avaient participé à une manifestation pour réclamer une nouvelle fois le départ du Premier ministre Khalifa ben Salman Al-Khalifa, en poste depuis 1971 et que l'opposition tient pour hostile à toute réforme politique.
En réaction le secrétaire général du Wefaq, s’est adressé aux autorités en affirmant : « Plus vous versez le sang des citoyens, plus leur détermination se raffermit ».
Lorsque les faux tribunaux disculpent les assassins des martyrs al-Moomen et Abd el-Hassan le matin, les vampires s'activent et tuent Ali Nemé la nuit », a ajouté cheikh Ali Salmane.
M. Salmane s'est dit étonné du recours aux tirs de chevrotine, qui ont causé le martyre de 14 bahreinis et fait des centaines de blessés.
Il a ajouté que le régime fait semblant de rendre les comptes des circonstances de la mort de certains martyrs afin de calmer la communauté internationale. « Mais en réalité, la même méthode de meurtre se poursuit contre d'autres personnes », a-t-il dénoncé.
Bahreïn est secoué depuis février 2011 par un mouvement de contestation populaire réclamant une monarchie constitutionnelle dans ce petit royaume du Golfe.
Agences+Moqawama.org