C’est ce qu’a révélé une étude économique publiée à Koweït.
Les sept Bourses des monarchies pétrolières du Golfe n'ont toujours pas récupéré quatre ans après la crise financière mondiale de 2008 malgré une envolée des cours de brut, selon une étude économique publiée dimanche à Koweït.
Alors que la plupart des Bourses en Occident, où est née la crise, se sont reprises avec l'indice Dow Jones désormais à 17,8% de plus que son niveau d'il y a 4 ans et le DAX (Allemagne) en hausse de 15,4%, les actions du Golfe restent de loin en dessous de leurs niveaux d'août 2008, précise le cabinet koweïtien de consultants Al-Shall Economic.
La Bourse de Dubaï, dont l'économie a été profondément affectée par la crise, demeure la plus touchée dans la région du Golfe, en recul de 67% par rapport à son niveau d'avant la crise, suivie par celle de Bahreïn en baisse de 60,2%, selon Al-Shall.
Le marché boursier du Koweït, le troisième du Golfe, reste en régression de 60% par rapport à la clôture du 31 août 2008, alors que les Bourses de Mascate et d'Abou Dhabi ont perdu respectivement 41,1% et 40,9%.
Les Bourses d'Arabie saoudite et du Qatar, le premier et le deuxième du monde arabe, ont réussi à récupérer un peu: l'indice saoudien Tadawul est inférieur de 18,2% à son niveau d'avant la crise et celui du Qatar de 18%.
Al-Shall a attribué la mauvaise performance des Bourses du Golfe à l'incapacité des dirigeants d'entreprises d'attirer les fonds générés par la hausse des prix du brut, qui a renfloué les caisses des pays de la région.
Malgré la cotation de nombreuses nouvelles entreprises, la capitalisation boursière de l'ensemble des sept marchés du Golfe est toujours d'environ 350 milliards de dollars, en dessous de son niveau record de 1.116 milliards de dollars enregistré à la fin de 2007, peu avant la crise mondiale.