Les journaux turcs découvrent les mensonges d’AlArabiyya. Et le correspondant d’Almanar assure que les mensonges vont de paire avec la soi-disant opération militaire finale des insurgés à Alep
Plusieurs journaux turcs ont attaqué avec virulence la chaine de télévision satellitaire financée par des capitaux saoudiens Al-Arabiyya , l’accusant de manquer aux principes primordiaux du travail médiatique et de fabriquer sans cesse de fausses informations.
"Ridicules allégations"
Dans un article intitulé « Ridicules allégations », le journal Melliet commentait les informations véhiculées par cette chaine sur l’écrasement de l’avion turc par des tirs de feu syriens le mois de juillet dernier. La chaine avait dit qu’il a été abattu sur ordre de la base maritime russe située à Tartous et que les deux pilotes n’ont pas été tués mais ont été capturés.
« AlArabiyya qui est la propriété de la famille royale en Arabie saoudite manque aux principes fondamentaux du travail médiatique et fabrique de nombreuses fausses informations dont la dernière n’est autre que le vice-président Farouk Charea a fait défection», écrit le journal.
Le quotidien signale avoir interrogé des responsables turcs qui ont refusé de répondre estimant que les allégations de cette chaine ne mérite même pas d’être commentées, surtout en ce qui concerne le sort des deux pilotes, sachant que le rapport du médecin légiste turc était clair sur les conditions de leur mort.
"Le mensonge d'al-Arabiyya"
Le journal Hurriet a lui aussi stigmatisée cette chaine dans un article intitulé « Le mensonge d’Al-Arabiyya. Il écrit que « les experts ont décrit ses allégations qu’elles ne sont pas sérieuses et ne peuvent être crues ».
Selon lui, c’est l’opposition syrienne qui a donné ces informations à la chaine en question, dans le but d’attiser les positions turques hostiles à la Syrie.
Même son de cloche de la part des journaux Joumhouriet et Akcham qui ont eux aussi émis des doutes sur la véracité de ces informations.
Décapitation pour des raisons confessionnelles
Le site Syrian Documents a diffusé les images vidéos d’une violence inouïe illustrant la décapitation en direct d’une jeune syrien à l’arme non létale au motif qu’il est un apostat. Il est dit que le crime a été perpétré dans la province d’Idleb, sans aucune information supplémentaire. Ni la date de la décapitation, ni son lieu à Idleb n'ont été mentionnés. Les images sont exposées dans le lien ci-dessous. Ames sensibles, soyez prudentes
http://documents.sy/videos.php?id=2364&lang=ar
Deux autres décapitations avaient eu lieu samedi 29 septembre contre deux jeunes syriens habitants dans la région de Hjeira proche du mausolée de Sayyeda Zaynab, dans la province de Damas. dans le cas de Hassan Taha et de Mohammad Abeda, les raisons confessionnelles sont nettement plus claires. dans cette localité, un crime confessionnel aussi odieux a été commis contre une femme de 72 ans, Om Youssef . Il semble que ce sont ses propres voisins qui l'ont mouchardée aux miliciens. Le reportage télévisé de cet assassinat sera diffusé demain mardi sur notre site.
Terrain
Dans la ville d’Alep, le correspondant de la télévision Almanar a assuré que les mensonges vont de paire avec l'opération finale annoncée par les miliciens. Avec caméra à l'appui, le correspondant s'est promené dans les vieux quartiers entourant la citadelle.
Il assure que l'armée régulière effectue une avancée importante dans les autres quartiers, dont entre autre le vieux souk de Madineh, dont une partie a fait l'objet d'un incendie important dimanche. Sa caméra a également filmé les quartiers mixtes, islamo-chrétiens, dont Jdeydé, Tilal,...
Le site Syrian Document a publié ce lundi les premières images désolantes de l’incendie qui a ravagé le vieux souk de cette ville.
Dans la province d’Idleb, des sources médiatiques ont assuré la mort d’un membre d’Al-Qaida de nationalité tunisienne connu sous le pseudonyme « Abou Kassoura al-Mouhajer », a proximité du village Salkine, dans des accrochages avec l’armée régulière. Alors que du côté de Sarakeb, 11 miliciens ont été tués dont un libyen qui s’appelle Ghias Chahranie. Les sources de l’insurrection ont quant a eu fait part de la mort de trois leurs hommes sur la rue de Kfartkharim.
Dans la province de Damas, Syrian Documents a fait état de plusieurs miliciens ayant succombé lors du bombardement contre leurs positions dans les vergers de la localité de Douma.
Dans la province de Homs, un engin explosif planté sur la route menant de la ville de Homs à celle de Tadmor (Palmyre) a couté la vie à 17 éléments des forces de l’ordre. Par ailleurs, des sources gouvernementales ont rendu compte de la mort de 70 miliciens dans la région de Houla durant des accrochages lundi matin. Et la milice Brigade d’al-Farouk a reconnu avoir tué 17 personnes dans les deux villages Haydariyyé et Ghassaniyyé, les qualifiant des hommes d’al-Assad. Alors que des accrochages dans le quartier Jouret Chiah se sont soldees par la mort de 12 miliciens et d’un nombre indéterminé de militaires.
Version AFP-OSDH : Les souks historiques d'Alep au cœur des combats, encore des enfants tués
(( De violents combats entre soldats et rebelles ont secoué lundi les souks d'Alep, joyau historique classé par l'Unesco dans la deuxième ville de Syrie, tandis que des raids aériens ont encore coûté la vie à des enfants dans le nord-ouest.
Le régime syrien, décidé à tout prix à écraser la révolte, a accusé les Etats-Unis d'œuvrer à sa chute en utilisant comme prétexte le dossier des armes chimiques comme ils l'ont fait en Irak.
A Alep, deuxième ville du pays et enjeu majeur du conflit qui dure depuis plus de 18 mois, de violents combats se sont déroulés pendant plusieurs heures dans les souks historiques, déjà victimes de destructions durant le week-end.
"Le plus grand problème, c'est qu'on ne sait rien de nos échoppes, tout ce qu'on sait, on l'apprend par le bouche à oreille", se lamente un marchand de ficelles qui estime sa marchandise à des millions de livres syriennes.
Classés au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco en 1986, avec la vieille ville d'Alep, les souks et leurs quelque 1.550 échoppes étaient depuis des siècles l'un des centres névralgiques du commerce au Moyen-Orient.
La France a exprimé lundi sa "vive condamnation suite à la destruction par les flammes du marché médiéval d'Alep causée par de violents bombardements".
Les portes de bois des échoppes, remplies d'étoffes et de broderies, s'étaient rapidement consumées après les premiers combats samedi.
Cinq de la quarantaine des marchés du souk, comme le souk des femmes, celui de l'or ou encore celui des abayas, ont été entièrement détruits, selon des témoins, même s'il reste difficile d'estimer les dégâts en raison des combats.
Toujours à Alep, de violents combats ont également éclaté dans d'autres secteurs. L'immeuble abritant le gouvernorat local a été la cible d'un tir, "provoquant la panique parmi les fonctionnaires", selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Au total, près de 56 personnes, dont 31 civils ont péri dimanche dans les violences à travers le pays selon un bilan provisoire de l'OSDH.
"Que Dieu te maudisse Bachar"
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Ainsi, à Idleb, province voisine d'Alep dans le nord-ouest du pays, au moins 21 civils, dont huit enfants, tués dans un raid aérien mené par les troupes du régime de Bachar al-Assad sur la localité de Salqine, selon l'OSDH et des militants.
Une vidéo postée sur internet montre des images insoutenables de corps carbonisés et démembrés, dont ceux d'enfants." Oh mon Dieu, mon fils est mort", pleure un homme devant un pick-up plein de corps. Trois enfants sont membres d'une même famille selon l'ONG.
La mort a frappé ailleurs dans le pays, dans les régions défendues farouchement par les rebelles comme à Deraa, berceau de la contestation, où au moins cinq personnes, dont une femme, son père et un rebelle, ont péri dans le pilonnage par l'armée, selon l'OSDH.
"Que Dieu te maudisse Bachar, toi, tes soldats et ta famille, nous nous vengerons", clame un homme dans une vidéo.
Au moins 18 soldats syriens ont par ailleurs été tués et 30 autres blessés dans une embuscade rebelle contre un convoi de voitures, de camions et de véhicules sur la route de Homs, dans le centre du pays, selon l'OSDH.
Le conflit a fait plus de 30.000 morts depuis le début du conflit en mars 2011, selon l'OSDH.))