Les syndicats de France Télévisions craignent que la réduction des dotations, aggravée par un retard dans les recettes publicitaires d’une soixantaine de millions d’euros en 2012, entraînent un "plan social".
Un mouvement de grève dans les médias publics français contre les restrictions budgétaires en 2013 perturbait mardi les programmes de France Télévisions et de Radio France.
Les radios France Inter, France Info, France Culture, France Musique et Fip sont touchées par le mouvement, comme les chaînes de télévision France 2, France 3 et France 1ère.
En 2013, France Télévisions (France 2, France 3, France 4, France 5 et France Ô), qui est le plus important bénéficiaire des dotations à l'audiovisuel public, va subir la plus forte baisse. Le groupe bénéficiera de 2,453 milliards d'euros, en baisse de 2,3% par rapport à cette année, selon le gouvernement. La baisse de l'enveloppe est de 85 millions d'euros.
A Radio France la coupe est moindre. Le groupe va bénéficier de 611,7 millions d'euros de ressources publiques, en baisse de 0,5% par rapport à 2012.
Parmi les perturbations, une émission sur France Inter, principale radio du groupe Radio France, intitulée "On va tous y passer" a été supprimée et les tranches d'information habituelles remplacées par des plages musicales.
Sur France Télévisions, des tournages de téléfilms ont été interrompus à Lyon (centre-est) et Bordeaux (sud-ouest), selon une source syndicale.
Les syndicats de France Télévisions craignent que la réduction des dotations, aggravée par un retard dans les recettes publicitaires d'une soixantaine de millions d'euros en 2012, entraînent un "plan social".
La direction du groupe, en réfutant le terme de "plan social", a toutefois prévenu ses 10.000 salariés qu'elle pourrait aller plus loin que la réduction des effectifs de 5% prévue jusqu'à présent pour la période 2011-2015.