L’Egypte a déjà détruit 120 tunnels reliant son territoire à la bande de Gaza.

Il est de plus en plus clair que les autorités égyptiennes comptent fermer tous les tunnels de contrebande reliant la Bande de Gaza à leurs territoires. Le vice-président du bureau politique du Hamas, Moussa Abou Marzouk, à accuser le régime de Mohammad Morsi d’avoir fermé des tunnels beaucoup plus que ne l’a fait le régime déchu de Hosni Moubarak.  

Des sources propres au quotidien Assafir ont par ailleurs révélé que l’Egypte a émis des objections et des réserves au sujet de la création d’une zone de libre-échange  avec la bande de Gaza. L’une des raisons avancées est liée à son désir de préserver de bonnes relations avec l’autorité palestinienne dirigée par Mahmoud Abbas, l’adversaire du Hamas.

« Les autorités égyptiennes se sont contentées de dire qu’elles faciliteront le transport du combustible qatari à Gaza, et qu’elles augmenteront l’approvisionnement en électricité, ce qui causera un embarras pour le gouvernement du Hamas dans la bande de Gaza », ont indiqué les mêmes sources.  

Selon elles, le passage de Rafah connaitra dans les prochains jours des facilités remarquables, et le nombre des personnes interdites de traverser les territoires égyptiens sera réduit, après la filtration des noms par les forces de sécurité égyptiennes.

Un certain Abou Amer, propriétaire d’un tunnel pour le transport des matériaux de construction à Gaza, s’est plaint des restrictions égyptiennes draconiennes depuis le meurtre de 16 soldats dans le Sinaï. « Les autorités égyptiennes ont détruit près de 120 tunnels frontaliers qui approvisionnaient Gaza en combustible et matériaux de construction. Ces restrictions ont fait baisser de 30% les importations de l’Egypte vers Gaza », a-t-il encore dit.

Dans la même perspective, des sit-in ont été organisés par des médecins, des notables, et des religieux palestiniens lundi, réclamant du gouvernement de Mohammad Morsi de lever le blocus avant de détruire le reste des tunnels.