"C’est le droit des Etats-Unis d’échanger des informations et d’enquêter sur ce qui s’est passé à Benghazi", selon le vice-ministre libyen des Affaires étrangères.
Les autorités libyennes ont annoncé mardi avoir approuvé la visite de policiers fédéraux américains (FBI) à Benghazi (est), après l'attaque contre le consulat américain de cette ville, ajoutant que les modalités de coopération devaient encore être précisées.
"Nous nous préparons à la visite à Benghazi de l'équipe du FBI, qui doit y rencontrer notre équipe, débuter des investigations conjointes (...) et visiter les lieux où cela s'est déroulé", a déclaré le vice-ministre libyen des Affaires étrangères, Mohammed Abdel Aziz.
Les autorités libyennes et américaines sont en train de mettre au point les détails de l'enquête conjointe sur l'attaque du consulat américain le 11 septembre, qui a coûté la vie à quatre Américains, dont l'ambassadeur des Etats-Unis en Libye.
"L'équipe du FBI est actuellement à Tripoli", a précisé M.Abel Aziz, qui s'exprimait après une rencontre avec le vice secrétaire d'Etat américain chargé du Moyen Orient, Elizabeth Jones, qui a effectué une visite éclair dans la capitale libyenne.
"Nous espérons parvenir dans les deux jours à un accord sur la façon dont l'équipe américaine travaillera avec l'équipe libyenne", a déclaré M. Abdel Aziz.
"Le procureur général, le ministère de la Justice, le Congrès général national (Assemblée législative), nous sommes tous (...) prêts à coopérer", a-t-il affirmé. "C'est le droit des Etats-Unis de s'impliquer, d'échanger des informations et d'enquêter sur ce qui s'est passé à Benghazi", selon lui.
L'administration de Barack Obama a donné plusieurs versions sur les circonstances et les auteurs présumés de l'attaque du consulat, déclenchant les critiques de son rival républicain à quelques semaines du scrutin présidentiel américain.
Lundi, un responsable du Département d'Etat américain a rejeté des appels à la démission de l'ambassadrice américaine à l'ONU Susan Rice, une proche du président Obama, accusée d'avoir donné des fausses informations sur l'attaque, qui résultait selon elle d'un rassemblement "spontané" devant la mission consulaire et non d'une opération planifiée.