L’ex-ministre égyptien de l’Intérieur et quatre de ses adjoints vont comparaitre pour avoir donné l’ordre de tirer contre des manifestants, pendant la révolution du 25 janvier.
L’ex-ministre égyptien de l’Intérieur ainsi que quatre de ses adjoints ont été déférés devant la cour d’assise. Ils vont comparaitre pour avoir donné l'ordre de tirer contre des manifestants, pendant la révolution du 25 janvier.
Près de 400 personnes ont été tuées, lors du mouvement qui a conduit à la chute d'Hosni Moubarak. Les accusés sont passibles de la peine de mort!
L’envoi devant la cour d’assises des anciens responsables du ministère de l’Intérieur a été bien accueilli par l’opinion publique. Une opinion qui craignait que les responsables de la mort de près de 400 personnes ne soient inquiétés que pour des affaires de corruption et de négligence.
L’enquête a établi qu’en plus de l’utilisation de balles réelles contre les manifestants de la place Tahrir, la police avait fait usage de snipers qui ont tiré sur les manifestants avec des fusils à viseur laser.
Des mandats d’arrestation ont aussi été lancés contre des hauts responsables et officiers de police à Alexandrie, Suez et plusieurs autres villes d’Egypte pour les mêmes chefs d’accusations. Au cours de l’enquête, le parquet général a interrogé des centaines de témoins dont des blessés, des parents de victimes ainsi que des policiers présents sur les lieux des manifestations.
Le parquet a, par ailleurs, arrêté deux anciens députés du parti du président Moubarak. Ils sont accusés d’avoir organisé la charge à dos de dromadaires et de chevaux contre les manifestants de la place Tahrir. Une bataille rangée qui avait fait des dizaines de morts et de blessés parmi les manifestants.