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Attaques aux voitures piégées et kamikazes à Alep

Attaques aux voitures piégées et kamikazes à Alep

La place Saad-Allah Jabiri qui avait été le mois d’octobre 2011 le théatre d’une énorme manifestation de soutien à Bachar ElAssad présente ce mercredi 3 octobre 2012 une scène d’une violence inouie.

Les trois kamikazes exécutésEn principe, ce sont 5 voitures qui auraient dû exploser à Alep, dans la matinée de ce mardi.  Mais ce seules trois voitures l’ont été, alors que les deux autres ont été torpillées.

De plus ce sont trois suicidaires ceinturés d’explosifs  qui auraient dû se faufiler parmi les équipes de secours pour se faire exploser. Quoique vêtus d’uniformes de l’armée régulière syrienne, ils ont été vite repérés et abattus. (Voir photo à droite)

Place Saad-Allah JabiriN’empêche le bilan des victimes est considérable : 200 tués et blessés.  Selon le site syrien Syria Truth, 60 tués et 90 blessés dans l’explosion des deux premières voitures, qui ont explosé presque simultanément, à une minute d’intervalle, vers 7h45 heures du matin.

Manifestation de soutien à Bachar el-Assad (oct 2011)La cible est certes un endroit emblématique : la place Saad-Allah Jabiri, là où des centaines de milliers de syriens avaient l’an dernier, presque au jour le jour (le 19 octobre plus précisément) manifesté pour exprimer le soutien au président syrien Bachar el-Assad.

Le quartier est commercial et résidentiel certes, mais il comporte aussi un café historique, Jeha, (du nom de la personnalité célèbre des anecdotes arabes), un hôtel, « le club touristique », lequel s’appelle aussi le Club des officiers,  et aussi le palais municipal, presque entièrement démoli. Ces deux derniers bâtiments semblent avoir été dans la ligne de mire des ravisseurs. Vu aussi que les autres endroits visés par les voitures piégées étaient essentiellement  des bâtiments officiels. Un bâtiment abritant les bureaux de téléphonie mobile en Syrie MTN a aussi été ravagé, selon Tahtel-mijhar.  

la journaliste Mona Al-BakourParmi les victimes figure selon Syrian Documents et Tahtel-mijhar,  la journaliste Mona al-Bakour.

La place Saad-Allah Jabri ce mardi (3 oct 2012)La troisième voiture piégée, se trouvant également plus près du palais municipal,  a été repérée et détruite vers 11h10 (heure locale) par des tirs – de loin, dix minutes après les deux premières, alors qu’elle s’approchait du quartier Tajmil-Macharka.

Elle a explosé directement tuant son conducteur, selon Syria Truth. A noter que mardi, vers 11 heures du matin (heure locale), le palais municipal de la ville d’Alep avait fait l’objet de tirs de deux obus RPG, lesquels ont frappé les 16ème et 17ème étages, blessant une femme à la tête et causant principalement des dégâts matériels.

Les ravisseurs ont été  traqués par les forces gouvernementales, et ont tous été tués selon Tahtel-mijhar

Explosion près de la chambre du commerce

 

L’explosion de la quatrième voiture dans la région Bab Jnéne, à proximité du bâtiment de la Chambre du commerce est sujet à deux versions : elle a explosé de la même manière que la troisième, selon Syrian Truth, alors que Tahtel-mijhar assure qu’elle a explosé vers 10h45 (heure locale), au moment de l’arrivée de l’unité de démantèlement des engins, et a fait des tués et des blessés.

 

Quant à la cinquième, stationnée a proximité de la salle sportive d’Al-Assad dans le quartier Jamiliyyé, elle a été démantelée.

Le batiment de l'hotel touristique

Dans le quartier Boustane -pacha, des miliciens ont été tués dans un pilonnage visant leur repaire. Et dans le quartier Boustane-kasr, un chef-milicien de la brigade AlQuds a péri lors d’accrochages avec l’armée régulière, selon Syrian Documents. Dans la journée, les régions de Sukkari, Ansari, et Tarik-Elbab, au nord d’Alep faisaient l’objet d’un pilonnage de l’armée.
Dans le gouvernorat de Deir Ezzor, le site précédent fait état de la mort de trois miliciens de l’ASL dans un pilonnage contre Boukamal.

 

Youssef Nakkar

A Idleb, le chef de la milice Brigades Jounoudallah (soldats de Dieu) Youssef Nakkar a été abattu dans des accrochages avec les forces régulières dans la ville même.

 Alors qu’à Jabal-Zawiyé, des inconnus ont assassiné un homme d’affaires, Mohammad Dahham Abdel Hafez  dans son bureau.
     


 

Version AFP-OSDH
Syrie: au moins 40 morts dans un triple attentat à la voiture piégée à Alep 
   
   la place Saad-Allah jabiri(( Au moins 40 personnes ont été tuées, en majorité des militaires, et des dizaines d'autres blessées mercredi dans un triple attentat à la voiture piégée à Alep, la grande ville du nord de la Syrie que se disputent depuis plus de deux mois rebelles et forces gouvernementales.
  
L'armée menait dans le même temps une offensive majeure dans des banlieues ouest de Damas selon une ONG et des militants, des journalistes de l'AFP rapportant un déploiement militaire inhabituel dans la zone.
  
Au moins 40 personnes ont été tuées et 90 blessées dans les attentats à Alep, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), précisant que "la plupart des morts et des blessés sont des membres des forces gouvernementales".
   "Les explosions ont visé un club d'officiers et des barrages de l'armée régulière", selon cette ONG basée en Grande-Bretagne.
  La place Saad-Allah Jabiri avant l'attaque terroriste Deux voitures ont d'abord explosé à une minute d'intervalle dans deux rues proches du club des officiers donnant sur la célèbre place Saadallah al-Jabiri du centre-ville, a affirmé une source militaire à l'AFP. Une troisième a explosé à 150 mètres de la place, à l'entrée de la vieille ville, théâtre d'âpres combats ce week-end.
   Les deux premières explosions ont eu lieu après des affrontements entre des rebelles et gardes du club des officiers, selon l'OSDH.
   Ces attentats n'avaient pas été revendiqués en début d'après-midi.
  

Faisant état de "31 morts et de dizaines de blessés", un bilan provisoire, la télévision officielle al-Ikhbariya a parlé d'attentats "terroristes". Elle a diffusé des images d'énormes destructions sur la place, avec deux immeubles totalement effondrés et des cadavres recouverts de débris.
   Depuis le début de la révolte contre le régime de Bachar al-Assad en mars 2011 qui s'est transformée en guerre civile, les autorités assimilent les rebelles à des "terroristes" soutenus par l'étranger.
   Le correspondant de l'AFP a vu, près du club des officiers, une partie de la façade d'un hôtel détruite et les deux étages d'un café effondrés.
  
  

 

"Portes de l'enfer"
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   "On a entendu deux explosions énormes, c'est comme si les portes de l'enfer s'ouvraient", a raconté à l'AFP Hassan, un employé d'un hôtel.
   "J'ai sorti des décombres un enfant de moins de dix ans qui a perdu une jambe", a indiqué de son côté un commerçant.
  

Dans la province de Damas, les banlieues de Qoudssaya et d'al-Hama, deux bastions rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL, composée de déserteurs et de civils ayant pris les armes), ont été "bombardées par les chars de l'armée qui mène par ailleurs des arrestations et des perquisitions dans les environs", selon l'OSDH.
  

Selon une militante à Damas qui se fait appeler Alexia, l'armée a coupé tous les accès à ces banlieues, déjà attaquées par le passé "mais pas aussi violemment".
   Dans la banlieue voisine de Doummar, des journalistes de l'AFP et habitants ont vu dans les rues au moins trois chars et sept camions militaires ainsi que de nombreux soldats. Les automobilistes se dirigeant vers la capitale, dont des familles conduisant leurs enfants à l'école, ont été refoulés aux barrages.
   Au moins quatre accès à la capitale à partir de Doummar étaient coupés, selon les journalistes.
   La province de Damas ainsi que les quartiers périphériques de la capitale sont le théâtre de violents combats depuis la mi-juillet. Le quotidien officiel al-Baas a annoncé mardi la fin prochaine des opérations de sécurité dans l'ensemble de la province de Damas.))