C’est ce qu’a révélé à la presse un avocat de la défense.
Certains des 87 manifestants arrêtés après l'attaque de l'ambassade des Etats-Unis et le saccage de l'école américaine à Tunis mi-septembre, risquent la peine capitale, a indiqué jeudi à la presse un avocat de la défense, Anouar Ouled Ali.
"Certains de ces détenus ont été accusés d'appartenance à des groupuscules ayant pour but l'appropriation ou la dégradation de biens immobiliers et mobiliers, et risquent selon l'article 74 du code pénal tunisien la peine de mort", a-t-il précisé lors d'une conférence de presse à Tunis.
Selon ce code pénal "est puni de mort, quiconque rassemble et arme des bandes ou se met à la tête de bandes dans le but, soit de piller les deniers de l'Etat ou des particuliers soit de s'emparer de propriétés mobilières ou immobilières ou de les détruire, soit, enfin, d'attaquer la force publique agissant contre les auteurs de ces attentats ou de lui faire résistance".
Le 14 septembre, des manifestants, dont la plupart sont issus de la mouvance salafiste, ont attaqué l'ambassade américaine à Tunis après avoir protesté contre un film dénigrant l'Islam produit aux Etats Unis.
Ces protestations ont causé la mort de 4 manifestants et fait 49 blessés, selon le dernier bilan officiel.
Les autorités ont procédé à des arrestations et selon Me Ouled Ali quelque 87 manifestants soupçonnés d'être impliqués dans ces évènements ont été interpellés. Ils sont toujours en détention.
Il a toutefois nié que ces détenus appartiennent à la mouvance salafiste.
Le président tunisien Moncef Marzouki avait estimé dans une interview à un journal saoudien mardi que "le nombre des (salafistes) actifs qui représentent un danger est estimé selon la police à 3.000" en Tunisie. "Ils sont tous connus et repérés" selon lui.