24-11-2024 02:34 PM Jerusalem Timing

Le militant bahreïni Nabil Rajab entame une grève de la faim

Le militant bahreïni Nabil Rajab entame une grève de la faim

Il a été relâché pendant une journée, le temps d’assister à l’enterrement de sa mère, avant d’être ramené à la prison, les autorités l’empêchant de recevoir les condoléances.

Nabil RajabLe défenseur bahreïni des droits de l'Homme Nabil Rajab a entamé une grève de la faim, deux jours après avoir été autorisé à quitter brièvement la prison pour assister aux funérailles de sa mère, ont indiqué samedi des militants.

Nabil Rajab, un militant de 48 ans, purge une peine de trois ans de prison pour « participation à des manifestations illégales ». Il a été relâché pendant une journée, le temps d'assister à l'enterrement de sa mère, avant d'être ramené à la prison, les autorités l'empêchant de recevoir les condoléances.

« En signe de protestation contre cette punition injustifiée, M. Rajab a entamé une grève de la faim vendredi », a indiqué le Centre bahreïni pour les droits de l'Homme.

Les autorités bahreïnies ont estimé dans un communiqué que M. Rajab avait été empêché de recevoir les condoléances car il avait « violé les conditions de sa libération provisoire lors de l'enterrement en délivrant un discours incitant les participants à manifester ».

Nabil Rajab, qui préside le Centre des droits de l'Homme à Bahreïn, avait été condamné le 16 août en première instance à trois ans de prison ferme pour « avoir participé à des manifestations illégales et appelé sur les réseaux sociaux à participer à ces manifestations à Manama ».

Une cour d'appel à Bahreïn a fixé au 16 octobre la prochaine audience dans ce procès.

Dans ce contexte, cinq organisations des droits à Bahreïn, dont le Forum bahreïni pour les droits de l'Homme, le Centre bahreïni pour les droits de l'Homme, l’Association bahreïnie pour les droits de l'Homme, l’Association bahreïnie pour la transparence, et l’Association des jeunes bahreïnis pour les droits de l'Homme, ont envoyé un appel urgent à Navi Pillay, Haut-commissaire aux droits de l'Homme des Nations Unies, exigeant une intervention immédiate pour la libération de Nabil Rajab.

Source: Moqawama.org