24-11-2024 07:41 AM Jerusalem Timing

Yémen: l’opposition rejette l’état d’urgence , accrochage au sud

Yémen: l’opposition rejette l’état d’urgence , accrochage au sud

133 députés seulement sur 301ont voté en faveur de l’état d’urgence.

Le Parlement a approuvé mercredi l'instauration de l'état d'urgence au Yémen, un vote immédiatement rejeté par l'opposition qui continue de demander le départ immédiat du président Ali Abdallah Saleh.


Un député du parti al-Islah, Abdel Razaq Al Hejri, a contesté comme "une falsification éhontée" le vote affirmant que le quorum n'avait pas été atteint, 133 députés seulement sur 301 ayant assisté à la séance selon lui.
 
Le chef du bloc du Parti socialiste yéménite (opposition) Aïdarous al-Naqib a affirmé à l'AFP que "le pouvoir ne pourra pas appliquer la loi d'urgence, car il faudrait pour cela tuer dix millions de yéménites".


En l'absence d'une loi détaillant ce qu'est l'état d'urgence dans le pays, il n'était pas possible de savoir dans l'immédiat si cette mesure signifiait l'interdiction des manifestations et du sit-in observé par des protestataires depuis le 21 février place de l'Université à Sanaa.



Saleh, de plus en plus isolé et qui lutte pour sa survie politique, a mis en garde contre le risque d'une guerre civile dans le pays.
 
Le président yéménite a officialisé son offre de départ faite mardi avec une petite variante. Il propose de partir fin 2011 au lieu de début 2012 à l'issue d'un processus qui fera passer le Yémen d'un système présidentiel à un système parlementaire.
 
"Ce sont des élucubrations et le président n'a d'autre choix que de partir", a réagi le porte-parole de l'opposition, Mohammad Gahtani. "Le sang versé et la mobilisation du peuple ne lui laissent pas d'autre choix".
 
Les jeunes manifestants ont également rejeté une offre de dialogue du président et continuent de manifester sur la place de l'Université de Sanaa.
 
A l'issue d'un débat, ils ont décidé de faire du prochain vendredi "une journée pour le départ d'Ali Abdallah Saleh" et de marcher sur le palais présidentiel le vendredi suivant s'il continue de s'accrocher au pouvoir.
 


Nouveaux accrochages entre militaires rivaux dans le sud
  

De nouveaux accrochages ont éclaté entre des soldats et la garde républicaine fidèle au président Ali Abdallah Saleh dans le sud-est du Yémen, faisant trois blessés, ont indiqué jeudi des témoins et des sources médicales.
 
Selon une source médicale, deux militaires de la garde républicaine et un colonel de l'armée régulière ont été blessés dans ces heurts qui se sont produits jeudi à l'aube à Moukalla.

Des témoins ont indiqué que les accrochages ont opposé les soldats fidèles au commandant du district militaire oriental, le général Mohammed Ali Mohsen, qui a rallié la contestation populaire, et des membres de la garde républicaine commandée par Ahmed Saleh, l'un des fils du chef de l'Etat.


Déjà mardi, deux militaires avaient été tués dans des accrochages similaires à Moukalla, principale ville de la province du Hadramout.