Les responsables israéliens se sont refusés à tout commentaire...
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a proposé à Damas en 2011 un retrait total du Golan syrien occupé, en échange de la paix avec la Syrie, lors de négociations par l'entremise des Etats-Unis, rapporte vendredi le quotidien israélien Yediot Aharonot.
Ces tractations, conduites par le diplomate américain Fred Hoff, qui vient de prendre sa retraite et en a dressé un compte-rendu écrit, ont tourné court en raison du soulèvement en Syrie, précise le correspondant diplomatique du journal, Shimon Schiffer.
"Selon ces documents, les négociations entre les deux parties étaient fondées sur un accord pour un retrait total du plateau du Golan et son retour sous souveraineté syrienne, en échange d'un accord de paix complet comportant l'échange d'ambassades", affirme le journal. "Une source haut placée dans l'administration américaine a indiqué il y a quelques jours que ces négociations avaient été sérieuses et profondes et que l'on pouvait considérer que, sans la guerre civile en Syrie, elles se seraient conclues par un accord", ajoute-t-il.
Cette source "a estimé que Netanyahu avait choisi de reprendre les pourparlers avec (le président syrien Bachar) Assad afin de justifier l'impasse dans les négociations avec les Palestiniens, et sur la base du postulat que la Syrie était le maillon faible de l'axe du mal comprenant l'Iran, le Liban et le Hezbollah", souligne le Yediot.
Interrogé par le journal, le bureau du Premier ministre a qualifié cette initiative d'"ancienne et non pertinente", attribuant sa publication à des "motivations politiques", en référence à l'annonce mardi par M. Netanyahu d'élections anticipées en 2013, lors desquelles il recherchera le soutien de la droite de l'opinion, hostile à une restitution du Golan.
"Il s'agit d'une initiative parmi beaucoup d'autres présentées à Israël ces dernières années. Israël n'a jamais accepté cette initiative américaine", selon le bureau, cité par le Yediot.
Sollicités par l'AFP vendredi, les responsables israéliens se sont refusés à tout commentaire.