L’ambassadrice US se précipite à l’aéroport de Beyrouth pour s’enquérir si le drone Ayoub a décollé d’une de ses pistes.
Le chroniqueur militaire du quotidien israélien Haaretz, Amos Harel, a estimé que « l’infiltration de l’espace aérien israélien par un drone, de fabrication iranienne, prouve que le Hezbollah est l’ennemi le plus intelligent auquel est confronté Israël dans la région ».
Harel rappelle « le black out total imposé par l’institution sécuritaire sur l’enquête liée au drone qui a violé l’espace aérien israélien. » et Harel d’ajouter : « Il est clair que cet avion est différent des trois autres lancés par le Hezbollah, il y a six ans, ajoute-t-il. Et de préciser : « La mission de ce drone est différente, dont entre autres: photographier des cibles en Israël, expérimenter l’efficacité du système de défense aérien (israélien), et imposer une nouvelle équation de dissuasion ».
Selon les médias israéliens, le drone Ayoub est équipée d’une technologie lui permettant de diffuser des images vidéos en direct lors de son survol et d’accéder à des photographies aériennes ou satellitaires identique au logiciel « Google Earth ».
Drone Ayoub inspiré de la technologie israélienne ?
Dans ce qui semble être une nouvelle tentative de minimiser l’exploit irano-libanais, la deuxième chaine de télévision israélienne a rapporté que l’enquête sur la chute du drone Ayoub prouve que les Iraniens se sont inspirés de la technologie israélienne.
Citant des sources proches de l’enquête, la télévision rapporte que le drone serait « équipé d’un moteur produit en Allemagne et acheté par une entreprise iranienne fictive basée en France ».
Selon la chaine, ce type de drone iranien est opérationnel depuis deux ans et que les gardiens de la révolution l’ont mis en place dans différents pays, dont l’Irak, le soudan, la Syrie et le Liban.
Les responsables israéliens avaient en premier lieu prétendu que l’appareil qui a survolé les territoires occupés était de fabrication russe. L’information a été démentie par le secrétaire général du Hezbollah dans son dernier discours.
Sayyed Hassan Nasrallah a affirmé que le drone baptisé Ayoub est «de fabrication iranienne et a été assemblé par des techniciens du Hezbollah». Cette opération prouve, a-t-il dit, que la Résistance peut arriver à toutes les zones en Palestine occupée. Selon lui, l’appareil, après avoir décollé du territoire libanais, a traversé des centaines de kilomètres sans obstacle ni problème technique, survolant la mer avant de survoler les territoires palestiniens occupés (entité sioniste). Il a pu survoler des sites israéliens sensibles, notamment les installations gazières et pétrolières, avant d’être intercepté et abattu a proximité de la région de Dimona ou se trouve le réacteur nucléaire, dans le désert de Naqab.
Selon les sources bien informées citées par la chaine AlManar, le drone Ayoub a traversé, pendant trois heures, plus de 300 Km sur mer, alors que son infiltration des territoires occupés s’est poursuivi pendant 20 minutes.
L’ambassadrice US à l’aéroport de Beyrouth !
Vendredi, au lendemain du discours de sayed Nasrallah, l’ambassadrice américaine au Liban, Maura Connelly, s’est rendu à la tête d’une délégation à l’aéroport international de Beyrouth.
La délégation est restée près de deux heures à l’aéroport et s’est entretenu pendant 20 mn, avec le directeur général de la compagnie aérienne libanaise (MEA), Mohammad Hout.
Selon notre chaine AlManar, Connelly voulait s’enquérir si le drone Ayoub a notamment décollé d’une des pistes de l’aéroport de Beyrouth.
Le martyr Hussein Ayoub
Rappelons que Sayed Nasrallah a baptisé le drone Ayoub au nom du prophète Ayoub (Job) et du martyr de la resistance Hussein Ayoub, 24 ans, qui était l’un des cadres de la résistance islamique au Liban spécialisé dans ce type d’armement. Hussein Ayoub est tombé en martyre le 4 mars 1996.