Les jeunes célèbrent à leur manière la nouvelle surprise du Hezbollah.
Le 11 novembre dernier, le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah a annoncé que le drone qui a survolé la Palestine occupée et qui est presque arrivé au réacteur Dimona a été bel et bien envoyé par la résistance. Depuis, c’est l’euphorie généralisé au sein des milieux qui soutiennent la résistance au Liban. Chacun à sa manière a célébré cet exploit de la résistance.
Des messages SMS, des caricatures humoristiques, des chansons, des poèmes, des anecdotes… toute une panoplie de productions artistiques pour exprimer le sentiment de fierté et de joie d’une population refusant de se plier aux intimidations de l’ennemi.
Parmi les premiers messages téléphoniques communiqués entre les jeunes libanais a été une invitation écrite en arabe, traduite en hébreu, pour effectuer un voyage à AlQods occupée à bord d’Ayyoub. « Bienvenu à bord de la ligne aérienne du Hezbollah. Le vol numéro 1 à destination d’alQods », pouvait-on lire sur les téléphones portables.
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Les pages de socialisation, Facebook notamment, jonchent de commentaires et des dessins caricaturaux en ce sens.
« Ayyoub, la fierté de l’industrie libanaise », pouvait-on lire sur une illustration fabriquée qui a circulé parmi les internautes.
Sayed Nasrallah, souriant d’un air glorieux devant un drapeau libanais, regardait du côté du drone. Le chef de la résistance avait révélé dans son allocution que le drone est de fabrication iranienne, mais que ses pièces ont été assemblées par les techniciens de la résistance au Liban.
Dans l’une des images publiées, on voit le drone Ayyoub suivi de la dernière phrase du discours de jeudi de Sayed Nasrallah :
« Que personne ne nous mette à l’épreuve et salam », signe que la résistance libanaise est prête à relever le défi de tous ceux qui la menacent et à faire face à tout chantage ou menace.
Dans ce contexte, des caricatures ont tourné en dérision cheikh Ahmad elAssir, l’imam d’une mosquée à Saida et religieux controversé au Liban.
Celui-ci consacre tous ses discours pour s’attaquer au Hezbollah et à ses armes, déployant toutes ses forces pour inciter à la haine entre sunnites et chiites.
Dans cette caricature, elAssir menace le Hezbollah : « Nous allons lancer nos avions en papier au-dessus de Saïda », lui est-il attribué.
Dans un discours, il a minimisé l’envoi par le Hezbollah du drone vers les territoires occupés, le qualifiant de provocation et estimant que le Liban ne peut supporter une guerre contre l’entité sioniste.
Ce cheikh, dont les partisans ne dépassent pas les centaines, avait jugé la semaine dernière que le projet iranien est pire que le projet israélien!
Loin de la politique, certains ont voulu, à travers leurs caricatures, faire rire les internautes.
Dans cette image on nous montre le drone Ayyoub, tenant une caméra, demandant aux deux radars israéliens de sourire, abstraction faite sur l’échec des radars israéliens d’intercepter l’avion du Hezbollah.
D’autres ont prévu que le Hezbollah aura une force aérienne et une unité de reconnaissance dans l’avenir.
Cependant, les caricatures ne sont pas le seul outil pour refléter l’accueil des jeunes de ce nouvel exploit de la résistance islamique.
Des poèmes, plus au moins longs, ont été dédiés aux combattants du Hezbollah et à son secrétaire général, alors que d’autres ont fait l’éloge de l’appareil et de ses caractéristiques performantes.
« On vous a frappés en mer, vaincus sur terre et surpris dans l’air
Que tout sioniste se prépare à ce qu’il soit surveillé de toutes parts »… pouvait-on lire entre autre.
Et la liste est loin d’être terminée.
Certes, l’écho de cette nouvelle victoire de la résistance durera encore et encore. Un rêve, jadis irréalisable, est devenu aujourd’hui une réalité. Des jeunes combattants, tels le martyr Hussein Ayoub, se sont engagés à ne laisser aucun rêve leur échapper. Tout est à portée de leurs mains, même la Palestine… occupée. Qui sait ? Elle ne le serait peut-être pas pour longtemps?