Les trois cheveux et la dent du prophète ont disparu à Alep

Dans le gouvernorat de Homs, l’armée régulière a effectué une avancée sur les fronts de Khalidiyyé, ou plusieurs attroupements de miliciens ont été éradiqués, selon Arabs-Press. L’armée a pu investir ce quartier et détruit les véhicules équipées de mitrailleuses, et démantelé les engins explosifs qui étaient plantés dans différents quartiers et bâtiments pour empêcher l’avancée des militaires. Une base de lance-missiles a également été détruite.

A Jouret-Chiah, l’armée régulière a tué 4 snipers qui étaient diffusés dans les bâtiments et démantelé trois engins explosifs.
À Qosseir et sa province, elle a abattu l’un des plus dangereux miliciens Abdel Salam Herba, qui est plus dangereux que le fondateur de la milice de la brigade d’al-Farouk .
Et à proximité de Haydariyyeh, l’armée régulière avait tué un autre chef milicien, Nizar Mirza qui dirige le groupe al-Hosn. Elle a aussi libéré trois citoyens qui avaient été kidnappés.
Ce mardi, il est question selon Syrien Documents de pilonnage violent dans le village frontalier de Joussieh.

Dans le gouvernorat d’Idleb, les forces de l’insurrection ont fait état mardi d’un pilonnage aérien violent au nord-ouest de la Syrie, dans les alentours de Maaret-elNoomane .

Selon Syrian Documents, 2 miliciens ont été tués. Lundi, les milices tentaient en vain et pour le deuxième jour consécutif de s’emparer de la plus grande base militaire du gouvernorat située à Wadi Deif.

Dans le gouvernorat d’Alep, deux voitures piégées destinées à des barrages militaires ont été repérées et neutralisées. La première un qui visait un barrage de l’armée à Layramoune et transportait 3 tonnes d’explosifs a été repérée puis démantelée et le kamikaze qui était à son bord a été tué. La seconde, a été détruite de loin alors qu’elle s’avançait du barrage du rond-point Chayhane. Deux attaques aux obus mortiers et aux mitrailleuses  contre deux autres barrages de l’armée  se sont quant à elles soldées par la mort de plusieurs miliciens selon Arabs-Press.

Selon l’observatoire syrien des droits de l’homme, 16 militaires de l’armée régulière ont péri dans ces attaques. Un autre communiqué faisait état de 8 tués.

 Par ailleurs, les habitants du quartier de Bani Zeid au nord d’Alep ont demandé aux miliciens de l’ASL de quitter leur quartier et de rejoindre les lignes de combats  au lieu de se retrancher dans leurs quartiers et d’y provoquer la riposte des forces gouvernementales.
Ce mardi, des accrochages ont lieu dans le vieux marche Souk al-hal (le marché de coriandre), situé dans la cité historique de la ville.

Mosquée omeyyade: les trois cheveux et la dent du prophète disparus

Lundi, le président syrien Bachar el-Assad avait donné l’ordre de procéder aux travaux de réaménagement de la mosquée historique omeyyade, situé dans les vieux quartiers de la ville.

Ce vestige construit depuis 1300 ans par le calife omeyyade Suleimane ben Abdel Malek et qui a été inscrit au patrimoine de l’Unesco a été occupé par les miliciens mercredi dernier, avant d’être libéré dimanche par les forces gouvernementales. Entre autre, trois cheveux et une dent cassée attribuée au prophète Mohammad (s) et placés dans une boite en verre désoxygénée ont été dérobés.

Lundi, les miliciens ont pris d’assaut la maison du mufti syrien Cheikh Ahmad Badreddine Hassoune et l’ont occupée. Les images ont été diffusées sur You Tube.

Dans le gouvernorat de Der Ezzor, la télévision syrienne Ikhbariyya a fait état ce mardi de 7 miliciens tués et d’un entrepôt d’armements détruit.     
 
Dans le gouvernorat de Damas, il est question ce mardi d’accrochages au sud de la capitale alors que l’opération de ratissage et de sécurisation se poursuit à Ghouta de l’Est où les militaires traquent les miliciens dans l’entourage de Douma et Harasta. Selon les comités de coordination locaux, plusieurs miliciens de l’ASL ont été tués à Katana dont Yahia Bakr al-Kadiri, connu pour être « le sniper de Katana » dans des accrochages ce samedi matin. Selon Syrien Documents, des accrochages lundi se sont soldés par la mort de nombreux miliciens et par des blessés des deux côtés.
Selon des sources militaires syriennes, plusieurs miliciens de nationalistes étrangères ont été abattues, dont un turc , 4 afghanais, trois tunisiens un saoudien et un libyen, dans les deux provinces de Homs et de Deraa.
 

 

Version AFP-OSDH
   
   Des avions de combat syriens ont largué des bombes mardi avant l'aube sur les alentours de Maaret al-Noomane, une région stratégique du nord du pays que les troupes du régime cherchent à reprendre aux rebelles, selon une ONG syrienne.
   Ces raids sont "les plus violents" depuis que les insurgés ont pris le contrôle de cette ville de la province d'Idleb le 9 octobre, a déclaré à l'AFP le président de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane.
   Les frappes aériennes visent à dégager la voie à l'arrivée de renforts militaires pour déloger les rebelles de la ville, située sur la principale autoroute reliant Damas à Alep, théâtre d'une bataille cruciale.
   Les renforts de l'armée vers le Nord doivent nécessairement emprunter cette autoroute, les régions rurales alentour étant tenues par la rébellion.
   En prenant Maaret al-Noomane, les rebelles ont coupé cette route internationale. Depuis, ils attaquent systématiquement tous les renforts empruntant cette route, selon l'OSDH.
   "Les localités et villages de Hisch, Maarchamcha, Maarchamarine, Telminse et Deir al-Gharbi, dans les alentours de Maaret al-Noomane, sont la cible des bombardements des avions de combat", a précisé l'OSDH. Les batteries anti-aériennes des rebelles y ont riposté.
   "L'armée loyaliste tente de regrouper et masser ses forces pour reprendre Maaret al-Noomane mais ne parvient pas à faire parvenir les renforts", selon M. Abdel Rahmane.
   A Alep, deuxième ville de Syrie, où se déroulent depuis trois mois des combats acharnés, un rebelle est mort lors d'affrontements dans le quartier de Midane. Des combats intenses avaient aussi lieu à Khan al-Assal dans la province du même nom.
   Plus au sud à Homs (centre), surnommée "capitale de la Révolution" par les militants, le quartier de Khalidiyé, que le régime tente de contrôler, est pilonné depuis l'aube, ainsi que la ville rebelle de Talbissé.
   Dans la province de Damas, les forces du régime bombardaient le quartier insurgé de Jobar, dans l'est de la capitale, et la ville de Douma. Elles combattaient les insurgés dans les localités de Aïn Tarma et de Zamalka, près de Damas.
   Bombardements et affrontements avaient lieu aussi dans la province de Deraa, berceau de la contestation dans le sud du pays, où un médecin palestinien a été tué dans sa maison par les forces du régime dans la ville de Deraa, selon l'OSDH.
   Ces violences surviennent au lendemain d'une nouvelle journée sanglante à travers la Syrie durant laquelle 151 personnes ont péri -78 civils, 46 soldats et 27 rebelles-, selon l'OSDH.
   Par ailleurs, l'OSDH a indiqué que les 28 corps retrouvés près de Damas dimanche -- qu'on pensait alors être en majorité des combattants rebelles -- étaient pour la plus grande partie des soldats loyalistes, et quelques rebelles.
   "Ils ont tous été tués autour de la capitale ces dernières semaines", a affirmé M. Abdel Rahmane.
   Le conflit en Syrie, déclenché en mars 2011 par la répression d'une contestation populaire contre le régime de Bachar al-Assad, a fait plus de 33.000 morts, selon l'OSDH.