Il est soupçonné d’avoir détenu les photographes britannique John Cantlie et néerlandais Jeroen Oerlemans "contre leur volonté" du 17 au 26 juillet en Syrie.
Un jeune médecin britannique, Shajul Islam, 26 ans, inculpé pour séquestration de deux journalistes occidentaux en Syrie, a brièvement comparu mercredi devant un tribunal londonien qui a décidé de le maintenir en détention dans l'attente d'une prochaine audition.
Lors de cette audience préliminaire, le suspect, qui a été interne dans un hôpital public britannique, a simplement décliné son identité. Le juge a fixé au 2 novembre la date de sa prochaine comparution et décidé de le laisser en prison jusqu'à cette date.
Shajul Islam, qui réside dans l'est de Londres, avait été arrêté le 9 octobre en compagnie de son épouse âgée de 26 ans également et de leur fille d'un an, à leur arrivée à Heathrow en provenance d'Egypte. Il avait quitté le Royaume-Uni en juin, selon les éléments de son dossier communiqués à la cour.
Soupçonné d'avoir détenu les photographes britannique John Cantlie et néerlandais Jeroen Oerlemans "contre leur volonté" du 17 au 26 juillet en Syrie, il a été inculpé mardi soir. Selon les enquêteurs, il a agi "avec d'autres".
Sa femme a été remise en liberté mardi, sans être inculpée.
Le photographe indépendant John Cantlie et son collègue néerlandais avaient été enlevés le 19 juillet dans le nord de la Syrie, alors que les deux hommes couvraient les combats entre l'armée régulière et les rebelles syriens.
Ils avaient été détenus dans un camp djihadiste en Syrie pendant une semaine, avant d'être libérés par les rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL) le 26 juillet, selon leurs récits. Ils avaient été blessés par balles.
John Cantlie avait affirmé qu'une partie de ses ravisseurs venaient du Royaume-Uni. "Ils étaient en tout environ 30, une douzaine parlaient anglais et neuf avaient l'accent londonien", avait écrit John Cantlie dans le journal Sunday Times pour lequel il travaille notamment.
"Ils venaient du Pakistan, du Bangladesh, du Royaume-Uni, de Tchétchénie", avait-il détaillé sur la BBC, ajoutant que certains de ses ravisseurs britanniques étaient particulièrement "vindicatifs".
"A un moment, ils ont commencé à affûter des couteaux en vue d'une décapitation. C'était assez effrayant", avait-il raconté.