25-11-2024 02:44 AM Jerusalem Timing

L’Irak interdit le passage de dizaines de bus turcs en route pour l’Arabie

L’Irak interdit le passage de dizaines de bus turcs en route pour l’Arabie

Un diplomate à l’ambassade de Turquie s’est refusé à tout commentaire.

  
Les autorités irakiennes ont interdit jeudi le passage de plus de 120 bus turcs transportant vraisemblablement des pèlerins vers l'Arabie saoudite, en arguant de l'absence de visas délivrés par le pouvoir central à Bagdad, selon des responsables.
  
"Le gouvernement a décidé de renvoyer dans leur pays 128 autobus turcs, car ils ne sont pas entrés (en territoire irakien) en suivant les procédures en vigueur", a déclaré  Ali Al-Moussaoui, un conseiller du Premier ministre
Nouri Al-Maliki.
  
Les bus sont à l'arrêt en attendant leur renvoi en Turquie, a-t-il ajouté, sans préciser le nombre des passagers.
  
Ils étaient entrés en Irak par la frontière de la région autonome du Kurdistan (nord) pour se rendre en Arabie saoudite via le poste-frontière de Arar dans le sud-ouest irakien.
  
Mais les forces de sécurité ont empêché "les bus transportant des voyageurs turcs" de traverser Arar, a affirmé un autre responsable ayant requis l'anonymat. Les passagers avaient un visa d'entrée délivré par les autorités du Kurdistan et non par le gouvernement central à Bagdad, a précisé un autre responsable.
  
"Ni Ankara ni même l'ambassade de Turquie à Bagdad n'ont contacté les autorités irakiennes au sujet de l'arrivée d'un aussi grand nombre" de voyageurs et "nous ne savons pas s'il s'agit réellement de pèlerins", a souligné M. Moussaoui. "C'est la première fois que cela arrive", a-t-il dit.
  
Un diplomate à l'ambassade de Turquie s'est refusé à tout commentaire.
  
Les relations entre Bagdad et Ankara sont au plus bas en raison du refus de la Turquie d'extrader le vice-président irakien sunnite Tarek al-Hachémi, condamné à mort par contumace dans son pays, et des divergences sur le conflit
en Syrie voisine.
  
Bagdad avait en août protesté officiellement contre une visite du ministre des Affaires étrangères turc Ahmed Davutoglu qui s'était rendu à Kirkouk (nord de l'Irak), sans prévenir le pouvoir central à Bagdad.