La militante bahreïnie pour les droits de l’homme Mariam al-Khawaja s’est retirée d’une conférence rendant hommage à son père.

La militante bahreïnie pour les droits de l’homme Mariam al-Khawaja s'est retirée d'une conférence rendant hommage à son père l'activiste humanitaire emprisonné Abd al-Hadi Khawaja, parce que le président israélien Shimon Peres est honoré dans le même évènement.

Massacreur et militant pour la démocratie sur un pied d'égalité

Mariam al-Khawaja était censée prononcer un discours au nom de son père le 23 octobre, lors de la treizième conférence annuelle organisée par l’UNESCO à l'université de Connecticut, sous le nom "les héritages de la leadership et des luttes des droits de l'homme".

"Bien que flattée parce que vous avez choisi mon père, je suis très déçue parce que vous lui rendez hommage avec une personne responsable de nombreuses violations des droits de l'homme, et qui doit être traduite en justice au lieu d’être honorée", a déclaré al-Khawaja dans une lettre ouverte adressée à son nom à l'UNESCO, où elle fait part de son retrait de la conférence.

 

 

Abd el-Hadi Khawaja est condamné à la prison à perpétuité et est actuellement détenu dans les geôles du régime bahreïni depuis avril 2011. Il a été torturé, maintenu en isolement pendant des mois, et a observé une grève de la faim pour plus de 100 jours avant d’être nourri de force. Amnesty International le considère avec d’autres activistes humanitaires bahreïnis emprisonnés, comme étant "des prisonniers de conscience, arrêtés juste pour avoir exercé leurs droits à la liberté d'expression et au rassemblement". L’organisation avait appelé à maintes reprises à leur libération immédiate et inconditionnelle.

 

 

Le tueur des enfants de Qana, un symbole de paix!

 

"Mon père disait toujours que lorsqu’il s'agit des droits de l'homme, il n'y a pas de région grise. Soit tu soutiens les droits de l'homme partout et tu t'opposes aux agresseurs de ces droits, soit tu ne le fais pas", a souligné Mariam al-Khawaja dans sa lettre.

 

Al-Khawaja a joint sa lettre par une liste de violations des droits de l'homme et des crimes de guerre commises par M. Peres, dont l’offensive baptisée "Raisins de la colère" déclenchée contre le Liban en 1996, époque où  Peres était Premier Ministre.

Cette offensive a fait des centaines de morts et de blessés libanais, notamment lors du bombardement israélien de la base onusienne à Qana au Sud du Liban, où plus de 100 citoyens libanais et de forces onusiennes sont morts. M. Peres est également considéré comme étant le "père du programme nucléaire israélien clandestin".

De son coté, l’agenda officiel de la conférence considère Shimon Peres comme "un symbole de paix, et un défenseur ardent de la paix par la coopération économique". L’objectif prétendu de la conférence est "l'éducation sur les individus qui ont contribué à l'expansion d'une marge des droits humains, en fournissant une leadership illuminée et écuménique". 

 

Mariam al-Khawaja préside actuellement le centre bahreïni des droits de l'homme, fondé par son père Abd el-Hadi Khawaja. Le président de l'organisation, Nabeel Rajab, est emprisonné à cause de ses appels à l'application des droits de l'homme et à un changement politique et démocratique à Bahreïn.

 

source: electronicintifada.net, traduit par moqawama.org