es champs de la péninsule de Iamal renferment des réserves estimées à 26.500 milliards de mètres cubes de gaz, selon Gazprom.
Le géant gazier russe Gazprom a annoncé avoir lancé mardi officiellement la mise en exploitation du gisement de gaz condensé de Bovanenkovskoïe dans la péninsule de Iamal (Grand Nord), un vaste projet qui avait subi un report en raison de la crise économique de 2008-2009.
"Les premiers complexes de mise en marche du gisement de Bovanenskoïe et le gazoduc Bovanenkovo-Oukhta ont été mis en exploitation", indique le groupe dans un communiqué.
Le président russe Vladimir Poutine a suivi par vidéoconférence la cérémonie d'inauguration de ce champ, découvert en 1971 et qui contient 4.900 milliards de mètres cubes de gaz.
Il s'agit de l'un des projets prioritaires de Gazprom, dont l'essentiel de la production provient actuellement de ses grands gisements de Sibérie occidentale, en déclin depuis plusieurs années déjà.
Mais en 2009, le groupe avait annoncé le report d'un an de sa mise en exploitation, de 2011 à 2012, en raison de la crise économique mondiale qui avait sérieusement affecté la demande en gaz en Russie et en Europe.
Le PDG de Gazprom, Alexeï Miller, a indiqué lors de la cérémonie que 46 milliards de mètres cubes de gaz seraient extraits du gisement en 2013, et que la production atteindrait en 2017 115 milliards de mètres cubes de gaz, selon l'agence Interfax.
Au total, les champs de la péninsule de Iamal renferment des réserves estimées à 26.500 milliards de mètres cubes de gaz, selon Gazprom qui estime que "dans la prochaine décennie, le gaz de Iamal satisfera en grande partie la hausse de la demande en gaz en Russie et à l'étranger".
Toutefois, dans un contexte de nouvelle crise économique et de concurrence de plus en plus féroce du gaz de schiste et du gaz naturel liquéfié, produits notamment par les Etats-Unis, "on se demande où va aller ce gaz", a déclaré à Valeri Nesterov, analyste de Sberbank-CIB.
"Gazprom est dans une situation difficile", a-t-il commenté, estimant que le groupe devrait "réduire plus que prévu la production de gaz sur ses vieux gisements" pour ne pas se retrouver en situation de surproduction.