Pour Saleh, il ne peut pas céder le pouvoir à une infime minorité.
Le président yéménite Ali Abdallah Saleh est apparu combatif vendredi devant une foule de partisans à Sanaa, s'engageant à "résister" à ses adversaires qui réclament son départ.
"Nous résisterons. Nous résisterons fermement", a martelé Saleh, au pouvoir depuis 32 ans, dans un discours à l'adresse de ses partisans, massés sur une place près du palais présidentiel, dont de nombreux hommes de tribus.
"Nous résistons à tous les obstacles", a-t-il ajouté, saluant ses partisans dont le rassemblement est, selon lui, "la réponse volontaire" à ses détracteurs, des centaines de milliers, rassemblés sur une autre place de Sanaa.
Il a proposé de nouveau le dialogue aux jeunes protestataires, qui campent depuis le 21 février sur la place du Changement, près de l'université de Sanaa, en répétant qu'il était disposé à céder le pouvoir mais pour le mettre "entre des mains sûres et non entre les mains de revanchards et de corrompus", selon ses propres termes.
"Nous ne pouvons pas céder le pouvoir à une infime minorité", a-t-il encore dit, ajoutant en s'adressant à ses partisans que "c'est à vous de remettre le pouvoir et non à des démagogues et à des anarchistes"
Pour lui, les chefs de l'opposition, qui animent le mouvement pro-démocratique au Yémen, sont "des aventuriers et des comploteurs" qui "veulent prendre le pouvoir en marchant sur les cadavres des martyrs et des enfants".