L’ex-président américain Jimmy Carter a regretté qu’Obama n’a pas suspendu cette garantie pour faire pression sur Israël.
Les Etats-Unis et Israël ont signé mercredi à Washington un protocole d'accord destiné à mettre en œuvre la prolongation pour trois ans des garanties de prêt que Washington accorde à l'Entité sioniste.
Le document a été signé par le secrétaire au Trésor des Etats-Unis, Timothy Geithner, et le directeur général du ministère des Finances israélien, Doron Cohen, a constaté un photographe de l'AFP.
Selon le Trésor américain, ce texte "établit un nouveau cadre pour l'organisation du programme de garantie de prêt américano-israélien, qui a été récemment prolongé et est conçu pour aider l'Etat d'Israël à avoir accès à des sources de financement à des taux abordables sur les marchés de capitaux privés afin d'assurer la croissance et la stabilité économiques du pays".
Concrètement, ce programme permet à Israël d'emprunter sur les marchés jusqu'à hauteur de 3,8 milliards de dollars à des taux préférentiels en bénéficiant de la garantie de remboursement de l'Etat américain.
Le président américain Barack Obama a prolongé ce dispositif pour trois ans, jusque fin septembre 2015, en promulguant fin juillet une loi renforçant plus largement la coopération des Etats-Unis en matière de sécurité et de défense avec Israël.
Les garanties de prêt, dont l'Etat juif ne s'est pas servi depuis 2004, représentent une part minime mais symbolique de l'aide de Washington à son allié israélien.
En vertu de la loi américaine, les Etats-Unis peuvent réduire ces garanties "d'un montant égal au montant alloué ou estimé avoir été alloué par l'Etat d'Israël" à la colonisation des Territoires palestiniens.
Alors que celle-ci ne cesse de s'intensifier, le gouvernement de M. Obama, au pouvoir depuis bientôt quatre ans, a jusqu'ici refusé de faire jouer cette clause, alors qu'elle avait été utilisée sous son prédécesseur, George W. Bush, pour réduire le montant de la garantie de prêt américaine à Israël.
L'ancien président américain Jimmy Carter a regretté lundi que les Etats-Unis, sous la conduite de M. Obama, aient renoncé à utiliser leur influence pour résoudre le conflit israélo-palestinien.
"Les Etats-Unis étaient le principal obstacle à la colonisation, mais à présent ils sont inertes", a-t-il dit.