Les partisans du 14 mars ont attaqué les forces de sécurité et les soldats de l’armée chargés de protéger le siège du Parlement à la place de l’étoile au centre-ville.
Le Courant du Futur, ce parti qui se veut « pacifique, qui aime la vie et qui répugne aux guerres" se prépare pour « armer les sunnites contre l’expansion du Hezbollah ». C’est du moins ce qu’a affirmé le colonel à la retraite Amid Hammoud, le responsable militaire du Futur. Eh oui, Hammoud est le responsable sécuritaire du parti dirigé par l’ancien Premier ministre Saad Hariri. Celui-ci considère que le renforcement de la communauté sunnite est un devoir religieux, alors que le combat du régime syrien est, pour lui, une fierté.
Cet homme sécuritaire se déplace dans un convoi sécuritaire composé de plusieurs voitures à vitres teintées, et accompagné d’un groupe d’hommes armés, toujours en état de vigilance. Dans une interview au quotidien libanais alAkhbar, Hammoud a reconnu qu’il est commandant d’un nombre de jeunes à Beyrouth, et qu’il leur a acheté et leur a distribué des armes en 2008.
« Je vais commencer par armer la communauté sunnite pour faire face au Hezbollah s’il ne met pas fin à ses projets et s’il ne cesse pas les explosions et les tueries », allègue-t-il.
Au sujet de la lutte armée au régime syrien, ce responsable sécuritaire du Futur admet que des dizaines de Syriens sont venus chez lui, demandant son aide pour faire passer des armes en Syrie via la mer.
Tout en assurant ne pas être entré en Syrie et n’avoir entrainé personne, il révèle qu’il étudie actuellement cette idée, vu que « nous faisons partie inhérente à la révolution syrienne ». « C’est une fierté pour moi de combattre le régime de Bachar elAssad », ajoute-t-il dans l’interview.
Interrogé s’il est vraiment parti en Libye pour chercher des armes, le colonel à la retraite depuis les incidents du 7 mai 2008, répond : « Je suis allé là-bas pour féliciter les jeunes après la réussite de la révolution. Mais si j’ai la chance de chercher des armes, je ne la raterai pas. Nous sommes dans le camp ennemi au Hezbollah. Nous sommes visés et il est de notre droit de nous défendre », a-t-il martelé.
Des rapports sécuritaires parus récemment ont révélé que le colonel Amid Hammoud est impliqué dans l’équipement de combattants syriens, et dans le recrutement de jeunes pour combattre aux côtés des rebelles. A Tripoli, au Nord Liban, Hammoud est considéré comme l’un des hauts dirigeants des groupes armés qui se déploient dans les rues dans les cas d’urgence ou lors des combats entre Bab Tabbaneh et Jabal Mohsen (entre alaouites et sunnites : ndlr).
Par ailleurs, le dirigeant sécuritaire du parti du Futur accuse « Israël » d’avoir tué le général Wissam elHassan, tout en refusant d’innocenter le Hezbollah ! « Le système sécuritaire de la résistance ne peut être dissocié du système sécuritaire du régime syrien », allègue-t-il, affirmant que Wissam elHassan était la soupape de sécurité pour les chiites.
Les partisans du 14 mars attaquent le Parlement
Nouvelle attaque des forces du 14 mars contre les institutions publiques. Après la tentative avortée de prendre d’assaut le grand sérail, les partisans du 14 mars ont attaqué les forces de sécurité et les soldats de l’armée chargés de protéger le siège du Parlement à la place de l’étoile au centre-ville.
Dans un communiqué, la police du parlement a démenti les allégations de certains médias du 14 mars selon lesquelles la police du parlement a agressé des participants au sit-in ouvert de l’opposition à Ryad elSolh. « Cette information est infondée et la police n’a rien à voir avec des incidents pareils », a-t-elle assuré.
Ihab elEzzi a menti pour pouvoir se faire soigner
Le jeune Ihba elEzzi, qui a déclaré aux plusieurs chaines de télévision avoir été agressé par des salafistes armés en épée, s’est avéré un menteur, selon un communiqué de l’armée. Dans un communiqué, l’armée a indiqué qu’à la suite de l’enquête menée pour découvrir qui a coupé les doigts d’Ihab elEzzi, on s’est rendu compte que le dénommé Ihab avait été blessé au cours d’une dispute survenue plusieurs jours auparavant sur la route de l’aéroport.
Ihab avait intentionnellement inventé une agression de la part de miliciens à Tarik Jdidé afin de se faire soigner au compte du ministère de la Santé, sa situation financière ne lui permettant même pas de se procurer des médicaments nécessaires. Aussitôt, la chaine de télévision alManar a rapporté le démenti de l’armée, après avoir été la première à interviewer le jeune Ihab.