29-11-2024 07:28 PM Jerusalem Timing

Les Kurdes d’Alep s’offusquent contre l’ASL

Les Kurdes d’Alep s’offusquent contre l’ASL

Une série d’attaques aux voitures piégées ont torpillé la trêve de Brahimi. Un journaliste libanais enlevé,

La trêve instaurée vendredi matin en Syrie à l'occasion de l'Aïd al-Adha a volé en éclats au bout de quelques heures avec un attentat meurtrier à Damas et une annonce de l'armée qu'elle avait engagé des ripostes à des attaques rebelles.
   A l'appel de l'émissaire international Lakhdar Brahimi, rebelles et armée s'étaient engagés jeudi à faire taire leurs armes durant les quatre jours de la fête d’Al-Adha , tout en se réservant le droit de riposter.
  

Dans un communiqué lu à la télévision officielle, l'armée a annoncé dans l'après-midi avoir fait usage de ce droit après des attaques rebelles à Deir Ezzor (est), Deraa (sud), Idleb (nord-est) et dans la province de Damas.
   "Des groupes terroristes armés (en allusion aux miliciens de l’insurrection)  ont attaqué des positions militaires, violant ainsi clairement l'arrêt des opérations militaires auquel a souscrit le commandement de l'armée. Nos valeureuses forces armées sont en train de répondre à ces violations", a affirmé le texte.
  
Le journaliste de la LBC Fida Itani enlevé   "Il s'est avéré après une enquête que le travail du journaliste Fida Itani n'est pas compatible avec la révolution (...), nous l'avons donc mis en résidence surveillée pour une courte période. Il sera libéré dès que le reste des données demandées à son sujet seront réunies", précise un communiqué posté sur cette page.
   Le texte, accompagné d'une photo du journaliste, ne précise pas la date ou le lieu exact de détention.
   "Ses reportages et ses vidéos ne prouvent pas son implication auprès de groupes hostiles à la révolution, mais son travail journalistique ne lui permet plus de rester dans les zones contrôlées par les révolutionnaires", précise le communiqué.
   De vastes pans de territoire dans le nord et le nord-ouest frontalier de la Turquie échappent depuis plusieurs mois au pouvoir syrien, selon des ONG et des correspondants de l'AFP sur place.
   D'après la LBCI, une chaîne plutôt neutre dans sa couverture du conflit syrien comparé aux autres télévisions libanaises, M. Itani serait aux mains d'Abou Ibrahim, un homme originaire d'Azaz qui s'est fait connaître en enlevant des pèlerins chiites libanais cet été.
   La chaîne, qui reprend également le communiqué du groupe rebelle, indique avoir contacté Abou Ibrahim qui a confirmé la capture de M. Itani.
   D'après des ONG et des militants, Abou Ibrahim n'est pas un rebelle mais un ancien contrebandier qui se servirait de la révolte pour se faire de l'argent.
  
   
      
 Pilonnage à Idleb

  
Un pilonnage des positions des miliciens à Jisr-Choghour  et environs a tué un nombre indéterminé de miliciens, selon Syrian documents qui fait état de la mort de 3 civils aussi, selon des sources rebelles.

Dans la province de Damas, le site indique que des milices ont attaqué des barrages de l’armée régulière à Douma, Zmelka, Harasta. il y a eu des victimes de part et d’autres. Les miliciens auraient tenté d’abattre un avion via leur batterie anti aérienne, dont la nature n'a pas été signalée. Moscou a assuré que les miliciens ont obtenu des stingers.   
 

Deir Ezzor : une église visée
 

La fumée qui se dégage de l'explosion devant l'égliseCe samedi a eu lieu le troisième attentat à la voiture piégée en moins de 24 heures. Le véhicule était garé devant l’église syriaque dans la ville de Deir Ezzor.

La télévision officielle n’a pas fait état de victime, signalant que les dégâts sont exclusivement matériels. L’AFP a fait état de cinq civils tués. Alors que l'OSDH a parlé de trois membres de la police militaire tués dans des affrontements ayant suivi l'explosion.
Vendredi, les autorités avaient libéré 279  anciens miliciens dans le cadre de l’amnistie décrétée le 23 octobre dernier.

 
  
   
 Version AFP-OSDH
 

Quarteir Sleimane à AlepSamedi, quatre civils dont un enfant ont à nouveau péri dans plusieurs régions bombardées par l'armée au deuxième jour de la trêve, selon l'OSDH.
   Un homme a été abattu par un tireur embusqué et un enfant a été tué par des tirs des forces loyalistes dans la province de Deraa, berceau de la révolte dans le sud du pays.
   Dans la région d'Alep (nord), les avions militaires du régime ont survolé pour la première fois depuis le début de la trêve théorique plusieurs villages de cette province et l'artillerie a bombardé la localité de Maaret al-Artik. La ville même d'Alep a été la cible de roquettes, et des combats intermittents ont éclaté dans le secteur de Sayyed Ali.
   Et dans la province de Damas, deux civils ont été tués dans des bombardements et par des tireurs embusqués. L'artillerie du régime a bombardé la ville rebelle de Douma et d'autres localités proches, faisant plusieurs blessés.
  

Un chef rebelle décrète l"échec" de la trêve en Syrie 
  

Abdel Jabbar al-AkidiUn chef rebelle a qualifié d'"échec" la trêve initiée par le médiateur Lakhdar Brahimi en Syrie
 "Nous avons accepté la trêve pour la communauté internationale (...) mais nous savions que le régime ne la respecterait pas. Notre mission est de défendre le peuple, ce n'est pas nous qui attaquons", a ainsi affirmé à l'AFP le colonel Abdel Jabbar al-Oqaidi, chef du conseil militaire rebelle d'Alep (nord), après avoir qualifié l'initiative de M. Brahimi d'"échec".
Et alors que les violences se poursuivaient samedi, le colonel Oqaidi a qualifié la trêve "mort-née" de "mensonge".
   "Comment un régime criminel peut-il respecter une trêve? C'est un échec de Brahimi, cette initiative est mort-née", a déclaré à l'AFP par téléphone cet officier de l'ASL.
   "J'étais sur plusieurs fronts hier (vendredi) et l'armée n'arrêtait pas de bombarder", a-t-il encore dit.
   "Le peuple syrien est devenu un cobaye, à chaque fois, il y a un émissaire qui tente un plan, alors que nous savons que ce régime ne le respectera pas", a-t-il poursuivi.