Sur le plan politique Netanyahu créé la surprise en décidant de soumettre alliance électorale avec Lieberman: tactique ou désespoir?
Les Brigades du martyr Izz al-Din al-Qassam, l'aile militaire du Hamas, ont bombardé à l'aube des sites militaires de l'occupation près de la bande de Gaza en tirant des roquettes.
Les brigades ont déclaré dans un brève communiqué militaire que : "Cette opération est une riposte à l'agression israélienne contre la bande de Gaza".
L’occupation a annoncé la chute de huit missiles sur le bloc de colonies d’Eshkol au sud des territoires palestiniens occupés.
Le site de la deuxième chaine israélienne a affirmé que huit roquettes ont été tirées depuis la bande de Gaza lundi à l'aube et ont atterri dans des zones inhabitées d'Eshkol.
Il a souligné que les roquettes palestiniennes n'ont pas causé de victimes ni de dégâts, et que les sirènes d'alerte sonnent jusqu'à ce moment.
Selon un porte-parole de la police israélienne, Micky Rosenfeld, "dix-huit roquettes au moins ont été tirées vers le territoire israélien. Elle n'ont pas fait de blessé ni de dégâts", a-t-il déclaré.
L'aviation israélienne a lancé deux raids dimanche soir dans la bande de Gaza, sans faire de victime. Une maison a été détruite par une de ces attaques, a-t-on indiqué de sources palestiniennes.
Un porte-parole de l'armée a confirmé ces deux raids, précisant qu'ils visaient des "sites de lancement de roquettes et d'activités terroristes".
Netanyahu soumet au Likoud son alliance électorale avec Lieberman
Au niveau politique, Netanyahu soumet au Likoud son alliance électorale avec Lieberman. En effet, le Premier ministre israélien a demandé lundi aux membres de son parti Likoud d'approuver la décision surprise de faire liste électorale commune avec Avigdor Lieberman, le ministre des Affaires étrangères, chef d'un parti ultra-nationaliste.
Le vote --qui sera un test de la stratégie électorale de "Bibi" Netanyahu-- mobilisera les 3.700 délégués à la "convention" du Likoud, une émanation des 70.000 adhérents du parti, réunis lundi à partir de 18H00 (16H00 GMT) à
Tel-Aviv.
Une certaine grogne est perceptible au sein des militants du Likoud, la principale force de la droite israélienne, mais selon les commentateurs, M. Netanyahu devrait obtenir le feu vert de la convention pour cette alliance avec le parti Israel-Beiteinou de M. Lieberman.
Le Premier ministre a dû donner de sa personne pour s'assurer d'une victoire lundi. Il a rencontré dimanche soir des élus locaux ainsi que des cadres du Likoud pour les motiver.
Et dans un message adressé au membres de la convention, il les a exhortés à "voter pour (la fusion des listes) car Israël a besoin d'un Likoud fort", en assurant que son parti ne pourra que tirer profit d'une liste commune lors des élections législatives du 22 janvier.
Le ministre sans portefeuille Michaël Eitan est le seul membre du gouvernement et du Likoud à avoir osé se prononcer publiquement contre l'alliance électorale avec Israel-Beitenou.
"Cette initiative constitue une erreur qui va porter atteinte au Likoud", a prédit M. Eitan dans un communiqué.
Il a exigé un vote à bulletin secret à la convention du Likoud sur la fusion des deux listes.
M. Netanyahu préconise en revanche un vote à main levée de crainte que les opposants à son initiative, qui craignent de le défier ouvertement, fassent un meilleur score en profitant du secret de l'isoloir.
Guerre des sondages
Le vote va également intervenir en pleine guerre des sondages. Pas moins de quatre d'entre eux ont été publiés depuis dimanche soir.
Les scores attribués à la liste commune Likoud-Israel-Beiteinou varient de 35 mandats -ce qui constituerait un revers cinglant et justifierait les critiques des opposants- à 43 mandats, un succès relatif dans la mesure où ces deux partis disposent dans le Parlement sortant d'un total de 42 sièges (27 pour le Likoud et 15 pour Israel-Beiteinou).
Malgré ces différences, tous les sondages montrent que l'actuelle coalition de droite dirigée par Benjamin Netanyahu, qui bénéficie du soutien de formations religieuses et d'extrême-droite, remporterait une majorité d'au moins 64 sièges (sur 120) face à un bloc centriste et de gauche divisé par des querelles d'ego.
L'ex-Premier ministre Ehud Olmert, qui n'a pas exclu de se présenter comme le fédérateur de l'opposition, ne s'est toujours pas décidé à descendre dans l'arène.
Quant à l'ancienne chef de la diplomatie Tzipi Livni, elle maintient également le suspense. Mais, selon les sondages, l'entrée en lice de M. Olmert, encore sous le coup d'une procédure judiciaire pour une affaire de corruption, ou de Mme Livni, ne changerait pas fondamentalement la donne.