Téhéran dépêche plusieurs navires militaires iraniens dans un port soudanais.

Le Soudan a nié lundi que l'Iran soit impliqué dans son usine d'armes de Yarmouk, bombardé la semaine dernière par l’armée israélienne.

"Le ministère des Affaires étrangères confirme ce que tout le monde sait: L’Iran n'a pas besoin de fabriquer des armes au Soudan, pour l'Iran ou ses alliés", a indiqué le ministère dans un communiqué démentant "toute relation entre la fabrication d'armes au Soudan et tout partenaire étranger".

Le ministère soudanais des Affaires étrangères a affirmé qu'Israël, un "Etat hors la loi", faisait "de son mieux pour diffuser des informations fausses à travers différentes sources (...) pour fournir des raisons à cette agression".

"Cela inclut des affirmations sur des relations prétendues entre le site de Yarmouk, l'Iran et la Syrie, ainsi que le mouvement Hamas en Palestine, et le Hezbollah au Liban", a dénoncé le ministère.

Téhéran envoie des navires militaires dans un port soudanais

Pour sa part, le porte-parole du ministère iranien des Affaires Etrangères, Ramin Mehmanparast, a condamné ce mardi, le mutisme international face au bombardement israélien du Soudan. M.Mehmanparast a également réfuté les allégations concernant l'envoi d'armes au Soudan.

Téhéran a en outre dépêché lundi plusieurs navires militaires iraniens dans un port soudanais, pour une visite en lien avec "la stratégie de la République islamique d'Iran d'étendre sa présence navale dans les eaux internationales", a rapporté la chaîne iranienne en langue anglaise Press TV.

 

Khartoum sert de base de transit pour les armes iraniennes vers Gaza

Côté israélien, les autorités d’occupation ont accusé Khartoum de servir de base de transit pour les armes iraniennes à destination du Hamas dans la bande de Gaza.

Citant une source occidentale « bien informée », le chroniqueur militaire du quotidien israélien le Yediot Aharanot, Ron ben-yishai, a indiqué que ces armes constitueraient une grande menace pour  « Israël » et l’armée israélienne, si elles tombaient dans les mains des combattants à Gaza.

Selon les prétentions israéliennes, des missiles iraniens de type Fajr, des missiles anti-aériens et des missiles sol-mer menaçant les travaux de forage pétrolier israéliens au sud de l’entité sioniste, figuraient parmi les armes bombardés au Soudan.

Dans la nuit du 23 au 24 octobre, quatre avions israéliens ont bombardé l'usine de Yarmouk, coutant la vie à quatre personnes.