Selon Clinton, il y a des informations inquiétantes sur des extrémistes qui se rendent en Syrie.
Les Etats-Unis veulent une opposition syrienne élargie au-delà du Conseil national syrien (CNS) et qui puisse "résister aux extrémistes" qui "essaient de détourner la révolution", c’est ce qu’a déclaré mercredi la chef de la diplomatie américaine Hillary Clinton.
"Il y a des informations inquiétantes sur des extrémistes qui se rendent en Syrie et tentent de détourner à leurs fins ce qui était jusqu'ici une révolution légitime contre un régime oppressif", a-t-elle déclaré à la presse à Zagreb, en marge d'une rencontre avec le président croate Ivo Josipovic.
Pour cette raison, les Etats-Unis et leurs partenaires de l'Union européenne et de la Ligue arabe veulent "aider l'opposition à s'unir derrière une stratégie partagée et efficace qui puisse résister à la violence du régime et commencer à préparer une transition politique", selon ses propres termes.
"Le CNS ne peut plus être considéré comme le dirigeant visible de l'opposition", a-t-elle encore dit. "Il peut être une partie d'une opposition élargie, mais l'opposition doit inclure des gens à l'intérieur de la Syrie et d'autres".
"Nous travaillons très dur avec beaucoup d'éléments différents de l'opposition, à l'intérieur comme à l'extérieurde la Syrie", a poursuivi Clinton.
Les déclarations de la secrétaire d'Etat américaine surviennent au moment où, en Turquie, plusieurs groupes de l'opposition syrienne, dont le CNS, viennent d'appeler à la formation rapide d'un gouvernement en exil afin d'améliorer leur représentation et surtout d'obtenir un meilleur soutien des pays occidentaux.